vendredi 18 septembre 2009

Mes imprimantes et moi



Il y a dix ans, j’ai acheté, seule, à Carrefour, un ordinateur, le premier, lhom était contre mais pas là, absent, donc moi, libre. Je souhaitais acheter un ordi, pour moi, par pour mes jeunes ; je l’ai choisi seule. Joli, normal, je n’y connaissais strictement rien, et puisque nous devions apprendre à cohabiter ensemble, au moins que cela fut visuellement agréable.

Toute la famille fut très inquiète de mon initiative, mais grâce à ma sagacité intuitive, j’avais pris un ordi, assez cher, d’une marque connue. Chance, c’était un bon modèle, bon rapport qualité/prix.

Monsieur gendre premier dit toujours que j’ai acheté mon ordinateur comme un pack de lait, mais d'une manière bien plus irréfléchie, je sais ce qu'est un pack de lait, je ne savais même pas ce qu'était un PC domestique. Il a raison, j’avais essayé de me documenter, mais toutes les explications me paraissant hermétiques je décidai vite que soit je plongeai, soit je renonçai. J’ai plongé.

J’ai dû planter mon ordinateur une bonne dizaine de fois, au début les enfants, puis un voisin vinrent le réinstaller, puis j’ai appris à le faire seule. L'immense avantage d’avoir acheté mon ordinateur perso est que l’obligation pour moi était d’apprendre à m’en servir sans avoir à rendre compte de mes erreurs à personne. Quitte à le démolir définitivement.

Au début je cliquais plus vite que mon ombre, mon ordi me parlait anglais, pas « my tailor is rich », nous ne nous comprenions pas, d’avertissement en avertissement alors que j’ignorais ses injonctions, il me menaçait de perdre ses données. Ces menaces arrivaient vite à des extrémités inouïes, utilisez la touche F1 puis « Echap »… cadran noir, bloqué, j’allume, j’éteins, je débranche, je rebranche…

Cet apprentissage quoique acrobatique ne me découragea pas, je ne plante presque plus jamais d’ordi.

Je suis toujours heureuse encore lorsque j’entends les bruits bizarres que font les connections à petit débit, je me souviens comme mon cœur battait en attendant d’être enfin libre d’explorer le monde, grâce à internet.

Peu à peu l’apprivoisement fut fait. L’ ordi et moi sommes devenus inséparables.

Mais ces relations idylliques ne vont pas jusqu’aux périphériques. Mes imprimantes … et celles que j’utilise restent toujours des mystères pour moi, j’ai compris quelques principes, ne pas cliquer sur imprimer parce que rien ne bouge tout de suite, une fois suffit, , avoir 20 fois les horaires des tgv est plus prudent que de ne pas les avoir, mais en toute chose mesure est bonne.

J’arrive même à annuler les documents (47) qui restent en souffrance… Même lorsque le logo de l’imprimante est caché, en bas à droite, je sais cliquer sur la petite flèche. Cool. En revanche j’ai toujours quelques soucis pour recharger les cartouches d’encre, sans m’en mettre partout ni surtout susciter l’ire de la machine.

Arrivée à ce point de ma chronique, je suis dans l’obligation de vous dire que je ne souhaitais pas du tout faire ces confessions, seule la pression, que dis je la menace de délation d’un des membre de mon entourage proche, à qui j’ai failli la semaine dernière bousiller « SON » imprimante , m’oblige à relater les faits. Bénins les faits, petite chérie ne le voit pas ainsi.

C’est tout simple, j’avais vraiment besoin d’imprimer des trucs, tout se passait très bien sauf, que nul papier ne sortit de son imprimante, Bien que j’attendais très longtemps, je trouvais d’ailleurs cet engin de fort mauvaise composition, mais l’ignorais, et refis la manœuvre x fois…..

Résultat des courses ; pleins de papiers bloqués dans la machine, de l’encre partout, vraiment partout, et ruban souillé, voire fichu... Et petite chérie fumasse.

« Mais enfin Mman t’as pas vu que le capot était fermé, par où voulais tu qu’il sorte le papier ? »

J’avais pas vu, puis il y avait une petite fente quand même, et surtout je m’encombre guère avec ces contingences techniques.

Ca y est j’ai fait ma punition, je peux sortir maintenant ?

J’ai oublié la morale ? Ok, ne me prêtez jamais d’imprimante, ni d’ordi, ni d’ailleurs aucune machine à moteur, ou pas, rien de technique, enfin rien de fragile. C’est plus prudent.

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