jeudi 26 novembre 2009

Du côté des femmes.


J’ai toujours été heureuse de faire partie du « sexe faible », enfant malgré une éducation ancienne qui donnait manifestement plus de droits, en théorie aux gars qu’aux filles, j’étais fort heureuse de mon sort.  Car les droits, je m’en moquais, je suis née assez indépendante pour faire ce qui me plait, discrètement, ou pas. Lhom dit de moi que je suis une vraie rebelle, ma petite vie de bourgeoise rangée prouve que non, juste indépendante. La seule chose que j'enviais était la possibilité pour les gars de vider leur vessie d’une manière infiniment plus pratique que nous. Depuis mon carnet des charges s’est alourdi, naturellement, à quoi songeait le bon Dieu en nous fabriquant ?

Ma mère, discrète, soumise et obéissante a toujours rêvé, et aujourd’hui encore, aurait aimé être un garçon. Comme si naitre garçon donnait une baguette magique !

Lorsque j’ai eu mon premier bébé Grande Chérie, je fus dans l’expectative, deviendra t-elle soumise ou bien se sentira t-elle l’égale de l’homme en toute chose, sauf en biscottos, bagarres et foot, ce qui à mon humble avis prouve assez la supériorité intellectuelle des femmes que de dédaigner ce genre d’exercices et de laisser se défouler sainement leurs compagnons, plus primitifs, donc plus physiques.

Mes deux filles sont des adultes, et bien qu’élevées avec poupées, maquillages et fanfreluches, on ne peut pas dire que leur gène dominant soit celui de la soumission aux mecs. J’ai, à présent, souvent un peu de compassion pour leurs hommes qui ont, en face d’eux, une partenaire  particulière…

Aujourd’hui, des faits divers horribles de femmes, battues, martyrisées, brulées vives, justifient pleinement le label pris par le gouvernement ", grande cause nationale en 2010, "la « lutte contre les violences faites aux femmes » avec en corollaire la création du « délit de violences psychologiques  au sein d’un couple »

Et bien là, on va avoir des surprises, je crois, car en fait si les femmes sont bien moins fortes physiquement que les hommes, donc sont plus souvent battues que les hommes et cela en règle général après avoir subi des violences psychologiques. Ces mêmes femmes sont aussi souvent des bourreaux pour leurs hommes lorsqu’elles en sont déçues, les  conséquences physiques sont moins lisibles, mais néanmoins réelles: dépression, fuite dans l’alcool, suicides. Mais il est vrai qu’un homme « maltraité » aura plus de difficulté à se plaindre : Un garçon ça ne pleure pas.

La parité que je réclame haut et fort aurait exigée que la grande cause nationale soit :

« Violences faites aux conjoints »

Naturellement en incluant ce qui vient juste d’être fait, concubins et pacsé (y compris homosexuels, car je suppose qu’il y a aussi de la violence au sein des couples homos)

De non-dits en silence imposés par la loi, il serait  aussi été intéressant de connaitre :
-l’influence d’un passé d’enfant-battu chez les adultes violents. En général un homme qui bat sa femme, bat aussi ses enfants.
-le degré de dépendances multiples aux drogues dans la violence conjugale (l’alcool a été mis en cause lorsque l’ex mari de Kavidah Bala  l’a aspergé d’essence avant de la bruler)
-les difficultés sociales ainsi que la non-intégration des familles, suite à une rupture de culture, chez les nouveaux arrivants, par exemple, sont aussi apparemment un facteur aggravant les risques, ainsi que l’isolement de la cellule familiale qui n’a plus le soutien de son groupe traditionnel.
-Le niveau de culture et d’étude tant celui des hommes que celui des femmes est aussi probablement à prendre en compte.
-La religion réduisant la femme  à un être soumis, donne également  une « légitimation » aux hommes, pères, frères  et maris qui pensent sincèrement faire leur devoir en s’imposant comme chef  de famille (religion musulmane, bien sur, mais aussi parfois juifs et catholiques traditionalistes)

Au sein des associations féministes, le drapeau de la guerre me parait se lever, des femmes persuadées que si une femme non-entravée-par-son-passé-débilitant veut se défendre contre un homme  a autant de chance de gagner que lui. A se demander pourquoi, en judo, boxe, athlétisme... les performances masculines sont bien meilleures que celles des femmes, Et aussi à se demander pourquoi dans tous les sports de lutte des créneaux de poids ont été institués pour former des groupes de force à priori équivalentes.




J’ai beaucoup de mal à comprendre ce féminisme « à l’ancienne » si ce n’est qu’il est justifié par des blessures anciennes et une dévaluation de soi même.  Les femmes avanceront dans la parité si elles cessent de se victimiser et se battent pour obtenir  qu’à travail égal, salaire égal. Que dans les partis politiques les chances de trouver portes ouvertes soient les mêmes pour femmes ou hommes, français de souche, ou français d’origine étrangère, handicapé ou non handicapé. La lutte pour l’égalité des chances est la même pour tous ceux qui sont victimes d’ostracisme.

Un symbole fort de notre gouvernement actuel est justement d’avoir ouvert ses portes, certes timidement, aux femmes, aux français d’origine étrangères, reste à intégrer des personnes handicapées car un fauteuil roulant n’est pas une impossibilité pour diriger.

Cela serait un pas de plus vers la sortie de l’ère des cavernes : homme fort, femme faible. Demain ?

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