lundi 4 janvier 2010

Cadeau de rentrée


Quand la ville ne veut pas oublier les vacances, elle vous fait un cadeau, une surprise pour mes deux collégiens. Rentrer est difficile, métro-boulot-dodo, ou l’équivalent attend ces ados qui en plein hiver s’arrachent si difficilement de leurs couettes.

 Dès hier soir, Valentin et Hubert,  assis sur un plan de travail de la cuisine, sous la fenêtre, admiraient la neige qui donnait un air de fête à tout ; lumières scintillantes sous les lampadaires, voitures avançant tout doucement dans la rue, de rares piétons cherchant ou mettre les pieds pour avancer, quelques centimètres de neige et tout est différent, féérique.
Le téléphone de Valentin  signalait SMS sur SMS, un  copain ayant vraiment oublié de faire la synthèse  à rendre ce matin. Le monde est dur, pour nos jeunes aussi.


                                                                 ce matin..... vue de la cuisine


 Ce matin, la neige recouvrait tout, le silence de la ville est inhabituel, un lundi entre parenthèse nous attend, caisson de décompression pour atterrir sans trop de mal dans le quotidien.

  J’avais mis mon réveil à sonner malgré l’assurance de Valentin de régler le sien, mais ses accessoires ne sont pas du lundi matin… Et je suis allée frapper à sa porte, pour éviter la panne de réveil qui nous menace chaque semaine.

Valentin plongé dans ses cours au-dessus de son bol de café tentait de rattraper un peu le temps  perdu des vacances, il est vaguement inquiet, il n’a surement pas accompli tout le travail attendu, mais c’était Noël pour tous. Je ne lui en veux pas, j’ai toujours trouvé exaspérant qu’ils n’aient de septembre à fin juin aucunes vraies vacances. A la Toussaint, les enfants ont refusé de partir ailleurs qu’à la campagne, inquiets de savoir ne pas être aussi disponible sinon pour  écluser leurs agendas.
Un peu plus tard je me suis risquée à ouvrir la porte de chambre d’Hubert, puis suis partie à l’autre bout de la maison, Hubert a horreur de rencontrer quiconque , avant un certain temps après son lever.

Ni l’un ni l’autre ne sont partis en avance, pour jouer avec les copains, à ces petits détails là, on constate l’enfance qui s’éloigne, ils sont partis sans bonnets, ni gants, le ridicule chez les ados tue ; Je suis certaine cependant qu’ils reviendront les mains rougies car il serait très surprenant qu’une vaste bataille  de boules de neige ne s’improvise pas dans la cour de leur lycée. Une manière ludique de reprendre ses marques que tous, professeurs et surveillants regarderaient d’un œil bienveillant.

2 commentaires:

Anouck a dit…

Quelle belle vue... un peu de neige et tout paraît mystérieux et hors du temps !

Ladywaterloo a dit…

Bonne année Anouk!

Et merci pour ton commentaire, en réalité la vue est nettement moins glamour, sous la pluie, plus fréquente...

Mais j'ai une chance immense d'avoir même en ville la vue sur un peu de verdure, ce que j'apprécie à tous moments.