vendredi 5 mars 2010

Prémices de printemps


Ce matin, j’ai fait un tour complet du jardin, des « petits jardins » devrai-je dire plutôt car de par la configuration de la maison et de ses anciennes fonctions  plusieurs clos de murs et murets en ceignent différentes parties.

Je suis sortie sur la terrasse, abasourdie par le pépiement des oiseaux, nombreux à nicher près de la maison (j'alimente leur leur super marché perso).


  

                                                                               bouvreuil pivoine, mignon et pas cool, il chasse les mésanges !  quand même mon chouchou


Chaque partie du jardin ou presque est dévolue à un sport, la cour de la ferme attenante à la maison est dans sa partie plane terrain de badminton, puis plus bas, sous le préau, la table de ping- pong  y trouve une place naturelle.  Le verger très en pente est réellement dévolu aux fruits et le bassin inexploitable aux poissons rouges, morts, cette année, emportés par le déluge de fin aout. Peut être nagent t-ils quelque part dans une mare, plus bas, bien plus bas … En avril ou en mai je réhabiliterai ce bassin, j’adore m’y asseoir au bord sur le banc, la compagnie des poissons rouges, voire des grenouilles est plaisante. Pas de bruit, pas de stress.


                                                                               mésange charbonnière, mignonne et pas cool, elle chasse pinsons et moineaux, je l'adore!


Un peu plus loin, en fait en faisant une boucle qui revient vers la maison, la piscine si calme en ce moment. Trévor, le crapaud énorme veille sous un laurier palme, il anime seul de son plastique mousseux ce coin du jardin où il est bien rare que je m’y risque en saison si les jeunes organisent un concours de bombe lorsque Yann est là il y a un record à battre, ou bien plus placidement une simili partie de water-polo. Peut être faudrait il mettre en place des horaires : gars/ mère avec les bb, car assister aux hurlements de bichounette qui trouve l’eau froide, squatte l’escalier des heures, fait pipi dans l’eau, et finalement se mouille juste le temps d’y laisser son écran solaire, moyen ! Et un dernier créneau : Lhom et moi…

Je sais,  je suis une grand-mère indigne, je m’assume.

En  passant le portillon, j’arrive dans le grand jardin (le terrain foot-rugby) j’ai pu en faire le tour. Et me suis souvenue de la fois ou Valentin a failli m’assommer d’un ballon qui est passé à moins de 20 cm de ma tête et qui a fait trembler le chambranle de la porte contre lequel il s’est écrasé. Valentin avait raté la cage de foot.

« Mais qu’est ce que tu fais là, maman, c’est dangereux ! »

En effet ça l’est.
Ce terrain de foot qu’entretient avec amour Guillaume où j‘ai le droit de me livrer à quelques plantations, énormément, car c’est grand mine de rien, mais  uniquement en bordure, je triche et mord parfois les coins ou laisse courir une  ondulation auprès des murs. Lors de fanatiques parties de rugby, nocturnes de préférence, j’essaie de ne pas trop pleurer mes morts ou mes blessés.

« Mortels tes rosiers, Maman ! »

En effet, ils le sont.

J’ai réussi au fil du temps à les dissuader de jouer à la pétanque sur la terrasse, lorsqu’ Hubert apprenait à pointer ou tirer, nous vécûmes des moments  délicats. Je vis blêmir Charlotte plus d’une fois lorsque son petit Pierre apprenant à marcher s’approchait inconsidérément  des boules déjà jouées. Depuis il a été décidé que le grand chantier de l’été prochain sera un terrain de boules derrière une grange, chic, ils aplanissent tout, grand terrassement en perspective. Un parking supplémentaire qui nous permettra lors des fêtes familiales de ne pas trop envahir le hameau.

Alice dit toujours que la maison en fait est une géniale colo pour les gars : pâtes ou patates à tous les repas et sport à la télé... Et oui, même le tour de France, et multi-sports pour de vrai. L’été, tous les matins je me lève avant tout le monde (peut être pas les bébés et leurs mamans quand même !) et vais en catimini faire le tour du  jardin, afin de couper les roses fanées et autres bricoles, arroser,  admirer  béatement et songer avec joie aux cris et rires qui y retentiront  dans la journée.

Ce jardin n’est pas mon jardin, mais le jardin que je soigne, le plus souvent, je m’y sens invitée. Je suis heureuse les rosiers sont prêts à démarrer, les magnolias et rhododendrons ont des boutons floraux qui attendent juste un signal. La vie est épatante,  Le printemps est presque là.

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