vendredi 16 avril 2010

J'aimerais bien, mais je n 'en ai pas envie!


« J’aimerais bien, mais je n’en ai pas envie »

C’est devenu ma phrase culte, entendue dans la bouche de Phoebe dans Friends, j’ai pu constater avec délectation qu’elle est aussi surement celle de beaucoup d’autres…

Le contexte dans lequel je me souviens de l’avoir entendu est celui-ci, un gars de cette bande de copains (Ross ?) doit déménager, et il invite ( ?) ses amis à venir l’aider.
Phoebe est très ennuyée et finis par lui dire :
« J’aimerais bien mais je n’en pas envie »

Je l’entends ainsi, j’aimerais bien en avoir envie mais non, décidément, je ne veux pas le faire. Tout le monde est indigné normalement, on sort d’autres excuses bidon.
« Désolé (!)Je dois bosser »
«Oh, ça tombe mal,  je me suis fait mal au dos »


 
                                                                              moi, j'ai envie de ce transat, pas vous?

La difficulté de prendre en charge ses choix est telle que très souvent nous nous mentons plu tôt que d’avouer notre manque d’appétit.

En tête des motivations avancées:
Le manque de temps (tous les parents manquent cruellement de temps pour jouer aux legos, mais en ont pour téléphoner à leurs potes)
Le devoir (je dois faire la cuisine, désolée mais cette leçon de math est infiniment moins importante que la petite ratatouille que je concocte)
En devenant vieux, la santé est un moyen hyper top très utilisé également ( Si je pouvais ma chérie tu imagines bien que je viendrais t’aider à  peigner la girafe..)

Notre mauvaise conscience nous oblige à tricher avec nous même, plus simple , plus rapide et surtout socialement admis. L’idéal.

Parfois inversement elle nous oblige à faire des trucs sans aucun intérêt uniquement pour la faire taire On se retrouve ainsi a rechercher deux heures une barrette d’enfant perdue dans le jardin, sous le fallacieux prétexte qu’elle n’en a qu’une ainsi  et que c’est sa préférée…. J’ai pris cet exemple sciemment mais en fait, je perds bien plus de temps à chercher un objet égaré par maman ou ma belle mère alors que je savais qu’il n’était pas chez moi !

Mais là, j’ai encore une fois succombée aux convenances sociales, remettre en cause un enfant est normal, un adulte moins, une personne âgée, incongru.

Satanées conventions sociales qui font que vous êtes ravis de faire un  tas de trucs qui ne vous plaisent pas du tout. Et qu’en plus avec un bon examen de conscience ajouté à une pointe de courage vous pourriez éliminer de votre vie.

Au début, c’est extrêmement difficile, la mauvaise conscience de ce que vous auriez du faire et vous n’avez plus fait, se bat avec la délectation de votre rébellion nécessaire. Mais c’est comme tout, le premier pas est dur, puis en fait c’est de plus en plus facile e t si cela s’accompagne de raisonnement quand à savoir de la nécessité ou pas de se coltiner à ce qui vous parait être une corvée, votre vie s’en trouve allégée mais pas révolutionnée.

Là tout de suite, je n’en ai pas très envie, mais je dois aller surveiller mes casseroles!


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