lundi 31 mai 2010

Marcher sur les bords de trottoir.


Parfois, je préfère me réfugier ailleurs qu'affronter la réalité, Israël, les Corées  même le foot, rien ne trouve aujourd'hui grâce à mes yeux, si ce n'est le refuge dans une autre réalité


Hier matin, j’étais à la campagne, et me suis levée à sept heures, pour aller dans mon jardin. Plaisir presque inavouable. J'ai décidé alors de  prendre des photos,  je voulais faire un article « vrai blog de nana »  un truc sympa où j’aurais un peu idéalisé ma vie, un peu, pas trop : jolies photos de fleurs,  mes poissons rouges, là vachement plus dur à photographier , car le bassin a une eau que je qualifierai de très naturelle , surement très nourrissante par ailleurs, l’eau est boueuse tendance camouflage, enfin en prenant des populages sur le bord je pouvais cacher le liner noir horrible, sublimer me disais-je, sublimer.

 Peu après,  j’avais  mis en scène le cadeau que l’homme m’a fait. Un très beau sac de voyage. J'ai pris une  photo sublime d’un départ en voyage: sur une malle, un  sac superbe bourré de gros chandails pris dans l’armoire, entrouvert  on aperçoit  une étole qui s'en échappe  légèrement,  un  coussin chamarré échoué à côté se reflète également dans le  miroir doré, l’idée du voyage exotique est renforcée par la présence de  fauteuils africains en cuir, très  «out of Africa ».   Lhom  m’a fait, cette année, exceptionnellement un cadeau, car si je ne suis pas sa mère, c’est quand même de sa faute si je suis mère, je confirme, les enfants, n’y sont pour rien, faut pas exagérer quand même…

Puis ai abandonné l’idée de cet article, voire ces articles, je ne dois pas être très sublimation. Je vais plutôt raconter deux de mes rêves, l'onirisme  de l'article ne sera pas une mise en scène, mais une vérité différente.

 Dimanche matin : Je marche  sur une bordure de trottoir, rouge, et ai décidé de faire le tour du monde ainsi en marchant  uniquement sur des bordures de trottoir rouges. Très difficile, mais pas impossible, pensais-je, il suffit de s’organiser et de réfléchir. Ainsi je répondais aux multiples mises en garde de mes proches. Il ne faut pas traverser les mers mais les contourner, on y arrive… Je ne peux pas vous dire si j’y suis arrivée, je me suis réveillée, ai enfilé une polaire, chaussé des bottes et ai fait le tour de mon jardin. (début de ce billet)

Cette nuit, j’ai également fait un rêve étrange. J’étais dans une jardinerie, nulle, j’étais terriblement déçue, elle ne proposait pratiquement pas de vivaces, et cet endroit vanté par des amis comme génial était un attrape couillon, commercial et sans intérêt ce qui m’agaçait vraiment. Jusque-là, mon rêve est « normal » car je  traine souvent dans des jardineries de toutes sortes, et explore foires aux plantes, horticulteurs et tutti quanti. Je terminais mon explo par le fond du terrain où il y a avait de petites baraques en planches, j'y allais car  on ne sait jamais, j'aurais pu trouvé là, quelques merveilles égarées.  Tout à coup,  une lionne déboula, paisible  avançant sur le chemin. Je n'ai pas eu peur, et me suis juste écartée de son chemin . Deux  jaguars  apparurent à sa suite,  ils avançaient en bondissant.  Franchement là, je n’ai pas aimé du tout, bêtement d'ailleurs car les deux splendides bêtes ne se préoccupaient absolument pas de moi, mais craignant un revirement de situation je tentais de trouver un  refuge  dans une cabane proche. Je choisis  celle qui me paraissait  être la plus étanche. Je me suis réveillée au moment où j’essayais de fermer  la porte brinquebalante. 


                                                        jaguar,   photo tirée de cet article

 Lhom me déçoit toujours il ne se souvient jamais de ses rêves. Agaçant. Mon cerveau est une drôle de chose,  je me suis adaptée, mais en garde à jamais un sentiment d’infériorité vis-à-vis des gens  qui sont dans les clous. Dans les rêves, il y a souvent une part de réalité.

Je déambule toujours  sur les bordures de trottoir. 

vendredi 28 mai 2010

Desespérante retraite.




Retraite par répartition, par capitalisation, nombre d’annuités ou âge légal de départ à la retraite les journaux en ce moment étalent  développent jusqu’à l’écœurement les points de vue des uns et des autres.  Alors pourquoi pas aussi mon point de vue, mon grain de sel ?

Jusqu’à preuve du contraire les retraites sont versées grâce, en grande partie, avec les  cotisations des actifs. Jusqu’à preuve du contraire, les actifs ont été enfants. Des petits enfants, des bébés en gestation d’abord pour lesquels on a dégueulé tous les matins, au point, pour ma part, que les ainés me suppliaient de ne pas venir dans la cuisine avant leur départ à l’école. Puis des bébés qui ne faisaient pas leurs nuit, avaient mal aux dents, devenaient propres en étant souvent sales, faisaient des colliers en coquillages,  par la suite  demandaient des mines de patience à leurs parents  mamans pour apprendre à lire, avaient besoin de coaching 14h par semaine pour simplement faire le minimum-travail-scolaire-légal, qui leur permettaient plus ou moins difficilement de se hisser dans la classe supérieure.

Plus tard, les parents firent une croix sur leurs week end, pour rester avec eux potacher , recevoir les copains,  assurer études et loisirs, payer l’ordi portable, les téléphones et i de tout genre, Studio d’étudiant, équipement , voyages … Diplôme. Premiers jobs.  Puis  le minuscule oisillon devient enfin  un superbe aigle, pilier de la société qui paiera toutes nos retraites.

J’ai eu la grande folie d’entreprendre sept éducations, et de les réussir (?), enfin de mes enfants ayant plus de 22 ans, tous bossent et bien, et celui qui est en fac est en stage en ce moment (stage de deux mois nécessaire à la validation de son L2). Je n’ai bien sur jamais travaillé, ne ricanez pas s’il vous plait. Ayant renoncé tout d’abord pour pouvoir permettre à Lhom de mener une carrière d’un métier de dingue, qui exigeait de lui, disponibilité immédiate, tout le temps et n’importe où dans le monde. A la clef, absences répétées et interminables, déménagements….

J’ai eu une vie amusante, exigeante et néanmoins passionnante mais trouve curieux au vu des difficultés actuelles pour payer les retraites que personne n’ait songé à donner  une retraite minimum à partir du troisième enfant élevé, cotisant. Je suis rigoureusement contre le salaire des mères au foyer, ayant constaté que les diverses allocations favorisaient essentiellement les naissances dans des foyers n’ayant pas la réelle volonté d’élever les enfants, mais trouvant l’argent braguette facile  à toucher. Mais dans un système de répartition  je trouverais assez juste de compenser un minimum la diminution presque fatale des retraites des femmes mère de famille, et verser également un petit quelque chose à celles qui ne touchent rien.

Bien sûr, il y a les célibataires qui auraient adorés se marier et pondre une grande famille, il y a  aussi ceux qui n’ont pas réussi à avoir autant d’enfants qu’ils le souhaitaient. Mais  sans être nullement économiste, il me semble que le revenu disponible à salaire égal est dépendant du nombre de personnes à charge. Et si différents dispositifs atténuent un peu ces inégalités, il n’en reste pas moins que les familles avec enfants ont un niveau de vie nettement inférieur que celles sans.

Si vous souhaitez faire l’expérience, je vous prête, mes trois gars, pour le temps que vous souhaitez avec les aides afférentes. Il y a Guillaume, 19ans, qui valide sa seconde année de fac (enfin IAE), Valentin en première qui vient de souffler ses seize bougies et le petit dernier, Hubert,  tout juste 13 ans, en 5 ème, ancien grand dyslexique qui sans mon acharnement de dingue n’aurait jamais su lire et écrire (les grands ne rigolez pas, certes il fait énormément de fautes d’orthographe, mais il est au niveau actuel normal). A assumer la charge de ces trois gars, vous verrez rapidement que votre budget explose d’une manière inattendue, enfin pour vous.






                                                                        photo  de famille


J’ai souvent entendu dire" j’aurais bien eu un deuxième (troisième, ou plus si affinités) enfant mais ce n’est pas possible, cela revient trop cher". Les enfants sont chers pour les familles, mais rentables pour la société, d’abord consommateurs, ensuite cotisants. La nécessité de ne pas voir exploser le nombre de citoyens là encore doit nous dissuader de mettre en place un salaire pour les FAF (femme au foyer)

La capacité  d’épargne d'un  ménage quel que soit son revenu est donc directement  liée à la charge familiale qu’ils supportent. Cette possibilité supérieure  d’épargne pour les ménages sans (ou avec peu) d’enfants peut être affectée à la préparation de leur retraite, c’est un choix qui leur est possible. Ne pas compter ni le travail d'éducation, ni  le capital affecté à un enfant par les familles   alors que les cotisations  d'un jeune actif est une nécessité absolue dans notre société est économiquement débile.

On ne marchandise pas les naissances, on ne fait pas des enfants "pour la France" , mais lorsqu'on doit décortiquer le système des retraites, la démographie est une donnée cruciale, la démographie c'est la vie et la mort, les naissances et les décès.

Une toute petite retraite pour les despérates ménagères serait non seulement plus marquant que la possibilité d’avoir une médaille en chocolat, mais plus juste aussi, et dans les stratégies d’élaboration d’épargne-retraite un point fort  que les ménages prendraient en compte.


Ma démo est faite, personne ne me contredira, je suis tranquille, passons  tous un bon week end !

jeudi 27 mai 2010

Requiem pour le golfe.




Un mois déjà, l’opération dite de « la dernier chance » est en train, 60à 70% de chances de réussites selon les responsables BP, qui se doivent d’être optimiste. The «  Top kill  » est normalement retransmis en direct. 

125 bateaux rappelés, toute la flotte participant aux opérations de dépollution,  4 marins  souffrant de maux divers dus probablement aux vapeurs qu’ils respirent.

Les US sont face à la plus grande catastrophe de pollution de leur histoire. Parfois d’un mal un bien peut en sortir, je rêve d’une prise de conscience massive des effets néfastes qu’entrainent leur mode de vie. On prévoit encore une augmentation de leur consommation d'énergie, en 2005 les US  représentant 4.6% de la population mondiale consommait 25% de la production pétrolière.

Mais je crains fort que toute la responsabilité soit mise sur le dos de BP, qui est accusé, à juste raison semble t-il de sept défaillances importantes, auquel cas les américains pourraient se dédouaner intellectuellement de toute responsabilité tant collective de leur société que personnelle dans leur consommation.  Cela donnera lieu plus tard a des procès retentissant, et BP paiera, et fera payer en vendant son pétrole aux consommateurs.

Il est certain que si cette catastrophe fait des victimes , américaines, dont la vie vaut infiniment plus chère que celle de tout autre citoyen du monde, l'entreprise devra redorer son image de marque, et paiera, encore plus. Aux US, tout s'achète, ou presque. Tant qu'à faire la prochaine fois, ils pollueront plus loin, chez des pauvres, les conséquences sont bien moindre pour les sociétés.

On a le sentiment que les préoccupations de la société BP ainsi que celle d'Obama vont plus vers les conséquences économiques de la catastrophe que vers l'analyse des causes réelles de l'accident, cela remettant probablement trop  en question leur fameux "way of life" reposant sur une consommation de masse, consommation ne pouvant qu'être croissante.



                         photo tirée d'un site consacré à l'impact négatif sur l'environnement des activités pétrolières

mercredi 26 mai 2010

Au bahut de 8.30 à 18.30!

Le décryptage, par Stéphane Guillon  des nouveaux horaires proposés par Luc Chatel, 12 heures de présence au lycée, de quoi sécher....


« Apichatpong ! » A vos souhaits



 Apichatpong Weerasethakul, prononcer comme Daniel Toscan Séplanté prononce, Aïriki Kuru Quichabita,  pas du tout étonnifiant la palme d’or 2010 de Cannes,  mais tout à fait  emmerdifiant .Beaucoup de spectateurs iront  non-voir la palme d’or de Cannes. Aucun distributeur ne l’avait planifié, les derniers films d’Apichatpong Weerasethakul étant restant plus que confidentiels, palme d'or oblige, "Oncle Boonmee" sera projeté en France à partir du 1 septembre.


                                                                                         photo "Paris Match"




Ainsi les « snobissimes » intellos et quelques gogos iront voir ce navet, comme on va voir une expo à la con d’art moderne, quelques-uns feront semblant d’ aimer, d’autres  se sentiront « tout petits » devant tant de talent. Mais ils se seront tous tenus  « au courant ». Ouf respirez, vous n’êtes pas has-been.  

Cette peur d’être dépassé, pas dans son époque, le top étant d’avoir deux secondes d’avance pousse bien des hommes depuis toujours (ou presque) à faire n’importe quoi. Lire tous les prix littéraires, dévorer  les journaux de mode, pour savoir ce qui se porte, ce qui se fait, ce qui se dit (avec quels mots) et même ce qui se pense.

 L’air du temps servant de caractère à tous  ceux qui ont tant peur de se sentir minable. Se glisser dans ces moules étant pas très commode pour ceux qui s’y astreignent mais très pratique pour ceux qui aimeraient nous gouverner.

Al ’inverse des Oscars, les Césars ont une attitude masturbatrice intellectuelle. Je ne me demande plus pourquoi, je sais. L’art de ne pas être commun est une obligation, si on aime la même chose que la masse, on devient vulgaire, la vulgarité ne  distingue pas.  Pour de maintenir « au-dessus  »des masses  il faut obligatoirement opter pour des choix impossibles.

A propos de camping 2, Frank Dubosc que personne ne soupçonne de cultiver cette fibre d’élévation de l’esprit le dit très bien, certains « grands » acteurs ne lui adressent même pas la parole. On ne regarde pas les bouses. Les bouses ce sont des gens, comme vous et moi, il y a des beaux et des pas-beaux, des riches et des pas-riches des cons et des pas-cons. Aujourd’hui grâce à internet les électrons libres refusent cette mise au pas et peuvent le clamer haut et fort.


Oncle Boonmee est un film péteux et ennuyeux à mourir, vous ne me croyez pas ? Allez le voir début septembre ! Je me fie à ce que vox populi pas du jury et qui a vu, dit.

 La France est poussiéreuse dans  ses prétentions artistiques, à courir derrière l’impossible elle  est larguée dans notre monde actuel, et telle une vieille dame trop maquillée, ses retouches ne font qu’accentuer sa décrépitude.




mardi 25 mai 2010

Dégraisser le mammouth


Ils vont se marcher sur les pieds ces petits, grouiller dans l’eau des piscines municipales comme  aux pires canicules, et tout cela  à cause d’un mec, ministre de l’éducation nationale qui veut mettre la charrue avant les bœufs. Faire faire du sport en veux-tu, en voilà aux enfants l’après- midi en organisant une journée scolaire modèle, quatre heures de cours intello le matin (stades, gymnases  et piscines vides)   et tous ensemble, tous ensemble, Yo Yo ! L’après-midi c’est sport !

Avez vous essayé d'aller nager en semaine? pas une seule ligne d'eau n'est en général libre, tout est réservé aux "scolaires", les dits scolaires bénéficiant finalement de fort peu d'heures de piscine  sur toute leur scolarité, la même remarque s'applique pour les bibliothèques, et j'imagine aussi gymnases, stades...



 

L’idée est très bonne, à priori, mais au-delà des mais que j’ai déjà dit, qui va payer les équipements ? Qui va payer les encadrements ? Les déplacements ?

 Bon, moi je dis ça, je dis rien, et si finalement, l’idée est plutôt de camoufler une baisse du nombre global des heures de cours, sous ce super prétexte ce qui permettrait à l’éducation nationale de faire des économies en non-remplacement de profs. Cette idée-là résulte d’une vraie nécessité, peut être espère-t-il faire d’une pierre deux coups ?
En initialisant la réforme impeccable rêvée de tous, nos députés comme un seul homme du PC au FN la voteront, la FCPE et la PEEP applaudiront. Dans quelques villages ou quartiers particulièrement bien équipés cela ne posera pas trop de problèmes, d'autant plus qu'au début il s'agit pour les établissement pilotes de tester ces nouveaux rythmes scolaires pour  une à trois classes seulement, quid lorsqu'il y aura tous les établissements, pour toutes les classes.....

J’ai lu, ici ou là, qu’en Allemagne notre modèle national, exemplaire et à suivre en tout et aux US , les élèves avaient ce rythme scolaire pour leur plus grand bien , mais j’ai lu aussi que les cours de sport  (théâtre, musique dessin)étaient payant, et que les parents les plus modestes avaient leurs enfants, benoitement devant leurs écrans. Bizarre, vous trouvez cela étrange ?

vendredi 21 mai 2010

She said, Plan B

L'apéro c'est chez vous?


Oui aux jeux d’argent sur le net et non aux apéros géants ? Un mort pour les apéros géants jusqu’à présent, combien de familles disloquées et de suicides après des soirées certains ont accumulé des dettes infernales ?

Ces deux mesures me paraissent vraiment représentatives de notre société, consommez, jouez, dépensez,  jusqu’à en mourir, discrètement, s’il vous plait.  Que des apéros géants dégénèrent cela me parait assez normal, mais tout comme on a su encadrer assez efficacement  les raves  je suppose qu’encadrer ces apéros n’est pas franchement plus compliqué.  Il est vrai que jusqu’à présent ces réunions festives,  débordantes de convivialité à deux pastis n’ont pas eu à souffrir de la vampirisation par   des bandes de banlieues qui en profiteraient pour « casser ». A Aubenas tout s’est bien passé, ouf, la France respire… Mais Sur le Champ de Mars on craint le pire. 


                      photo "Le parisien"

A défaut d’apéros où vous rencontreriez des potes pour la soirée à défaut de la vie, prenez votre carte de crédit et allez sur des sites de jeux, avec un peu de chance certains acceptent paybal. En ces temps de crise j’aurais vraiment adoré que ces jeux soient encore interdits en France. Bien des joueurs du petit, cochant des numéros sur le millionnaire, au gros jouant aux courses, beaucoup  avouent une fuite en avant, certains juste pour rêver, d’autres comptent vraiment sur la chance pour payer leurs factures qui s’accumulent.

Je me souviens il y a deux ou trois mois de cette marseillaise ayant fait un faux braquage dans un bureau de tabac, acculée par des impayés de loyer, menacée d’expulsion elle avait cru en sa bonne fortune, tout au moins régler ses problèmes  en jouant au poker   
On pourrait parier sans risquer trop gros sur la défaite des bleus au mondial, j’ai menacé mes enfants de supprimer mes abonnements internet si je les voyais ne serait-ce qu’une seule fois sur un site de jeux.  Perdre tout devient de plus en plus facile, les barrières sont trop fragiles, des ados ruineront leurs familles sans qu’aucun contrôle ne puisse réellement se faire.

Mais ils n’iront pas boire des bières en dansant la carmagnole sur des places publiques  ce qui effraierait tant la majorité des citoyens. Jouez à en mourir, mais pas sur les voies publiques. La discrétion reste de bon aloi, pas vu, pas pris  (comme dirait Carla Bruni à propos de main de T Henry, l’homme le plus payé de France,les chiffres varient selon les sources  6267euros/heure dans Alternatives Economiques)

jeudi 20 mai 2010

Femme objet et homme robot.


Ce matin, La Poste,  et en sortant j’ai pensé à cette expression stupide, que l’on entend parfois, lorsqu’on demande un service non dû :

« J’suis pas marqué la poste, là, sur mon front, donc c’est non ! »

Cela veut aussi dire que l’on instrumentalise l’autre en faisant de lui une boîte à service. Ce matin, bizarrement beaucoup de monde dans cette poste de quartier, comme on en voit rarement dans ma région, sauf aux périodes de Noël,  début ou fin de mois… Queue d’attente jusqu’à dans la rue, j’étais derrière une femme d’environ 40 ans. Au moment où celle-ci avance enfin vers la guichetière, son téléphone se mit à sonner , elle répondit tout de suite. 



 Au guichet, elle passe des papiers, sans parler à la préposée, signe en silence ce qu’on lui tend. On l’entend rire, raconter sa vie, à sa « maman », à aucun moment elle ne signale à son interlocutrice qu’elle est à la poste en train de se faire servir, puis elle repart ainsi. N’ayant ni dit bonjour, ni au revoir, ni même  un tout petit merci  silencieux à la femme qui l’a servi. Elle l’a  simplement ignoré, gommé, pas d’existence pour cette employée ; cette femme était pour elle  un simple distributeur de service, un robot.

Je me suis avancée, à mon tour en  disant bonjour, sourire revenu sur le visage contrarié de la postière qui me rend mon salut et me dit :
« Ne faites pas attention, je viens d’être contrariée, ce n’est pas grave »

Je compatis avec elle de l’horrible impolitesse  dont elle venait d’être victime, elle me répond :
« Vous savez, souvent on dit des jeunes, mais moi, je peux vous dire, que ce ne sont pas eux les plus terribles. Lorsqu’il y a personne, si le client est au téléphone, j’attends, parfois, il comprend d’autre fois, non. »

Sortie de la poste, je regardais un peu autour de moi, environ un tiers des personnes avaient leurs téléphones  à la main, doudou fétiche les mettant à l’abri du monde extérieur, les « isolant  » dans leurs bulles ; leur donnant peut être  aussi l’impression d’être « indispensables » reliés toujours à leurs proches, comme par un cordon ombilical invisible.

Je ne suis pas fan de La Poste, et verrais d’un excellent œil des robots les remplacer pour de multiples services, cependant en attendant, lorsque j’ai affaire à un être humain je le reconnais comme tel. A ma connaissance ni femme objet, ni homme robot sont encore en service.  Et cela, même si, c’est le quinzième appel passé depuis le Maghreb pour me vendre des panneaux voltaïques.

mercredi 19 mai 2010

Joue au poker et deviens trader!


Joue au poker et deviens trader, mêmes qualités requises, sang-froid exemplaire lié à un désintérêt  total pour les conséquences réelles du jeu qui engage les vies.

Comme tout le monde, je regarde le jeu, compte les points, Cac 40 un set à zéro contre l’Europe, le second set en est à 4 jeux à 1, fin de la partie bientôt. Si ce n’est que j’ai oublié joue-t-on à deux ou trois set gagnants ?

Les européens contemplent leurs nombrils  et les US promettent des sanctions via l’ONUà   l'Iran prétexte invoqué: les armes à destruction massive, ah non ça c’était pour l’Irak ; donc course à l’armement nucléaire illicite ont décrété les saintes nations. Juste raison, c’est dangereux, et il n’y que nous qui en avons le droit, on est plus civilisé que les perses, c’est certain,  civilisé à un point insoupçonné, jamais on ne lorgnerait vers leurs fabuleuses provisions de pétrole enfouies dans leurs sols. De même que toutes nos actions en Afghanistan et Irak sont simplement  dues à notre devoir de  conscience.

Restaurer la démocratie dans des pays qui sont non seulement la proie de dictatures mais qui menacent notre sécurité par des attentats terroristes.  Que nous luttions contre tout acte terroriste est une excellente chose, mais que nous envahissions des pays, les mettions en coupe réglée sous le prétexte fallacieux qu’ils hébergent des terroristes ne me parait pas convainquant. Le rapport victimes d’acte terroriste/ victimes des guerres (militaires et civiles) ne me semble pas prouver son efficacité, en revanche la sécurité du territoire sur notre propre sol est infiniment plus efficace au moins pour le moment.

Sans vouloir faire de prosélytisme je me demande cependant si le fait d’envahir ces pays ou d’y faire peser des menaces sérieuses et humiliantes  n’envoie pas de multiples recrues volontaires dans les rangs d’Al  Qaida (ou similaire). J’en déduis donc que d’autres intérêts sérieux motivent les forces occidentales. Les US auraient instrumentalisés l’attentat du 11 septembre afin d’atteindre leurs buts  me parait être une évidence. Le fameux  peak oil atteint ou presque suscite une course folle pour s’assurer la main mise sur les réserves de pétrole, les armées dépendent aussi grandement du pétrole, et une pénurie compromettrait notre sécurité.  Voir un lien  entre cette crainte de la fin du pétrole facile et pas cher avec les frissons vertigineux de nos bourses occidentales  serait exact, si et seulement si, nos économies sont  trop dépendantes de cette énergie.








Ces conflits nous  dépassent, l’omerta  des médias sur ce type de sujets ainsi que la complexité des interactions est telle que je me sens bien petite et bien ignare, néanmoins je sais deux choses : notre monde occidental  est en équilibre plus qu’instable, proche du précipice, et non seulement on ne nous dit pas tout, voire on nous cache pas mal de trucs,  mais en plus  jamais les pouvoirs en place nous consulteront pour décider de la façon dont on doit gérer ces crises.

lundi 17 mai 2010

A mon fils


Mon cher Valentin,

Dans trois jours tu auras seize ans, et dans un mois tu passeras ton bac français (ainsi que SVT d’ailleurs). Si je suis fière de toi, de ton humour de ton imagination débordante et d’un tas de qualités que tu tiens de ta mère (moi) à qui tu ressembles énormément. J’aimerais néanmoins attirer ton attention sur les faits suivants :

La révision systématique des XIII ne fait pas partie du programme communément admis par les prof de français, en effet si cette œuvre magistrale fait référence dans la section BD seconde partie du XX siècle, hélas cet art n’est ni inscrit au programme  ni jamais étudié en classe.








Je vois aussi qu’en quête d’absolu, probablement, tu visionnes en ce moment, généralement blotti sous ta couette, le mini-ordi sur les genoux,  tous les « Kaamelott » ce qui améliore grandement d’ailleurs ton humeur du jour en te faisant rigoler comme une vieille baleine à chaque vanne du roi Arthur. Cela d'ailleurs éveille immanquablement mes soupçons,:

"Quoi, Valentin rit en révisant son français?"


 Là aussi, sans vouloir minimiser l’intérêt historique qu’apporte cette fresque au travers de ce regard novateur du talentueux Alexandre Astier, ce n’est hélas à ma connaissance jamais recommandé par aucun responsable de l’éducation  nationale. A mon grand regret, car je trouve cette série infiniment plus drôle, attachante et  intelligente que le Père Goriot ou Germinal!


                                                                                 Le roi Arthur,  Kaamelott






 Et pourtant  je suis dans l’obligation de te dire que je regrette énormément, ces idiotes impasses; sans comprendre nullement l'intérêt de vouloir vous faire vivre dans un passé qui n'est ni exemplaire  ni remarquable, et que figer la langue française dans ce carcan est en faire une langue morte, mais les profs sont nommés "les mammouths" une race qui adore le passé, se défie du présent et redoute l'avenir.  Dommage car si on vous faisait vivre dans votre époque,  il serait bien plus facile pour bien des parents d’envisager sereinement l’arrivée de l’épreuve  fatidique du français, qui réclamerait alors des connaissances que vous  puissiez  appréhender réellement .  BD et cinéma  sont des arts à l’aulne des œuvres bidons de Balzac ou perverses de Zola,  et  les œuvres les  plus magistrales d’entre elles  resteront des classiques.

Et dans quarante ans,  peut être au programme scolaire de tes petits enfants qui râleront en devant étudier ces objets préhistoriques débiles présentés comme un summum de l’art décadant de la fin du XX siècle, illustrant à la perfection l’écroulement du monde que l’on disait occidental.

Plus qu’un mois de souffrances et tu pourras appuyer sur la touche « echap » de la case bac français, bon courage ! 




samedi 15 mai 2010

Money



Argent, dégage
Trouve un bon boulot bien payé et tout va bien
Argent, c'est le pied
Chope ce cash des deux mains et mets le de côté
Nouvelle voiture, caviar, quatre étoiles de rêve
Je vais bien, Jack, tiens tes mains à l'écart de mon tas de fric
Argent, c'est un coup
Ne m'en donne pas, donne l'impression d'être une connerie de petit saint
Je suis répertorié dans la haute fidélité des voyages en première classe
Et je pense avoir besoin d'un jet privé

Argent, c'est un crime

Partage le équitablement mais n'empiète pas sur ma part de gâteau
Argent, comme ils disent
Est la source de tout le mal actuel
Mais si tu leur demandes une augmentation il n'y a pas à s'étonner qu'ils
N'en accordent aucune

vendredi 14 mai 2010

Rangement de cuisine!









On ne fait pas toujours ce qui nous plait, même en mai, là, j’aurais adoré jardiner, bronzer sur un transat en feuilletant un journal-à-la-con-féminin ; pas du tout, j’ai fait du pénélopien de première bourre, c'est-à-dire je me suis livrée à un rangement maniaque autant que convulsif, parfaitement satisfaisant néanmoins, calmant ma mauvaise humeur (temps pourri) et mes nerfs (tous des cons, qui ? Tous. Zapatero, Sarkozy, le mec qui dirige la Dutch bank, tous et en tête ce connard de Domenech)

Ai donc rangé ma cuisine et ne peux m'empêcher de montrer quelques photos.





Je range toujours mes affaires dans un souci d’ordre harmonieux, ai exprès pas fait faire de portes de placards de cuisine, je trouve cela rarement joli et trop souvent fragile, ne résistant pas à des gars ados. D’autre part, la maison est fréquentée par un tas de gens, mes enfants, mes amis, ma famille, les amis de ma famille, les amis de mes enfants, d'un seul coup d'oeil on voit où est rangé....


"Penelope, je vous aiderais bien, mais où sont rangés les plateaux?"

"Mamina, je ne voudrais pas vous déranger, mais où planquez vous les tasses à café?"

"Tante Pépé, où mettez vous le sel et la moutarde?"

"Euh, madame, pourriez vous me dire où sont les assiettes?"


Bon, là, en général les gens s'y retrouvent....

  J’adore contempler ma cuisine. En ces temps d'incertitude, la vue de ma cuisine, rangée, à quelque chose d'apaisant, genre le cri primal sans cri, enfin il faut me comprendre, le doudou primal.  Dans cette cuisine, le café du matin a un gout fabuleux, la vie une éternité assurée, rien ne bouge, tout est bien.

  Pour les "amateurs" si j’arrive à mettre la main sur de vieilles photos de la maison, je ferai un avant après. Très aamusant, car l'angoisse qui régnait dans cette délabritude (comme S Royal et tant d'autres je fabrique mes mots) me faisait fuir froide, glacée, tremblante, tout a changé.


J'attends quand même de pouvoir enfin y installer "ma" cuisinière à bois, modèle choisi, moche dit Lhom chez Franco-belge, look, très 1950, Merville, sympa comme nom , à la fois vacances et pas vacances. gros doudou massif contre ces vents et marées, volcans et tsunamis de la vie.




Mes proches soucieux de notre anonymat ne doivent pas s’inquiéter, où vous êtes déjà venu et vous m’avez reconnu, ou pas, et il n’y a donc aucun risque. Et si vous savez où c'est, venez prendre un café!



jeudi 13 mai 2010

Les Sim's et moi.


 Il y a des périodes, où je ne peux résister, une nouvelle version des Sim’s existe et je dois l’essayer, je dois enfin réussir à faire vivre un truc virtuel. Depuis de longues années, j’essaie enfin de « créer » une nana virtuelle, un peu à mon image, mon clone amélioré.  A chaque fois, cela ne marche pas mais pas du tout. A la fin, généralement ma « penelope » se suicide.

Mortification,  cette « penelope » est super, elle travaille et jardine, nage dans le bonheur d’avoir une  superbe maison avec un magnifique jardin et suprême luxe une très jolie piscine. Mais je ne sais pas ce qui cloche. Cela se terminait toujours pareil, un jour elle se lève, et va s’allonger sur la route, bras en croix. Morte.

La version 3 des Sim’s me laissait espérer que cette « penelope » là, allait arrêter ses fantaisies et réussir sa vie, je la programme pour : travailleuse, ermite (pas de soucis de potes), stable de caractère et tout. Mais, il y a un gros mais, elle met des plombes à effectuer la moindre tâche. Il lui faut deux heures pour diner, se doucher et se coucher, bon moi, il me faut en rangeant ma cuisine, max une demi heure si je suis pressée, elle pas. Incapable de lire un journal en se brossant les dents ou de regarde la télé en faisant chauffer sa pizza. Ma Sim’s penelope est une gourde !



                                                                   Les Sim's 3, c'est quoi?


Je sais que bien des fantaisistes essaient un tas de trucs avec leur Sim’s, genre construire une piscine sans échelle, les Sim’s ne sortent jamais d’un bassin sans échelle, il parait qu’ils mouraient d’épuisement, vérité, légende, je n’ai pas le cœur d’essayer. J’essaie au contraire de faire tout bien, et ça loupe à chaque fois.

Hubert a un Sim’s heureux, voleur de son état, il va pêcher la nuit, crade ne  se lave pas, ne travaille pas , le vrai ado, on a des Sim's à son image, non? et tout va bien pour lui. Ai d’abord souhaité qu’il aille en prison pour ses méfaits  mais là aussi, me suis plantée, son gars nage dans l’opulence et le bonheur.

Je ne tirerai pas de moralité de ces expériences. Lhom a commenté sobrement mes expériences d’un : « Ce jeu, n’est pas pour toi ma chérie ! »

En même temps Lhom n’aime pas trop que je joue, donc moins je joue plus il est heureux, encore que, je l’ennuie davantage en mouche du coche lorsque je en suis pas derrière mon clavier un jour férié pourri pluvieux . Mais on peut voir aussi dans sa courte réflexion qu’un Sim’s ne m’arrivera jamais à la cheville.  

Je resterai positive et dans l'énoncé  de cette vérité, croirai cela  et  j'attendrai la version 4!

mercredi 12 mai 2010

Désir de souvenirs.


Décor et mise en scène, je peaufine ma maison comme  une fiancée prête pour ses noces, et de vieilles pub retirées de l’Illustration qui accompagneront désormais notre montée d’escalier en bibis qui encadrent à présent le miroir sur l’immense palier du second. Idée puisée dans ces amours de vieux galurins découverts dans la maison que je chine encore, pour prétexter un salon d’essayage improvisé, là, où vous passerez, peut être. On m’a promis une vieille malle pleine de chapeaux hier chez un antiquaire ami,  cette après midi, de délice extatique à l’idée d’être la première à ouvrir ce trésor, je jubile. Je suis la passante, la simple courroie de transmission, celle qui souhaite que nul n’oublie.



Je viens de cirer deux tables dans ma salle à manger, et m’interroge encore, tout figer tel un musée, et mettre sous carcan cette table probablement bi-centenaire, creusée là, où on en s’en sert,  ou la laisser subir l’outrage des enfants qui font de la peinture, des grands qui joue au Risk et de nous tous, de pots en desserts, et la fatiguons davantage ; les bancs sont à présent comme des balancelles, ceux qui s’y assoient, donnent leur confiance. Je reste toujours à un bout, sur un tabouret IKEA, prétextant une vieille sciatique qui m’oblige à dominer mon monde.

De l’intemporalité à la fugacité de la vie, je ne cesse de m’interroger et de m’émerveiller, normalement la saison ne m’encourage guère à regarder en arrière, mais cette année, où Mai ressemble à octobre, voir la Toussaint, la nostalgie et l’immense besoin de conserver, rénover , redonner un second, troisième ou xmième souffle à un objet demande toute mon énergie, afin de créer une bulle de rêve qui rend hommage à toutes celles qui ont vécu, ici, chez moi, enfin, dans la maison qui m’habite.





Je suis désolée pour hier, je n’ai pas fait de billet, je sortais de ces mises en scènes, et dépitée par le manque de cadres pour mes vieilles pub, uniquement d’alcool, et effondrée de devoir renoncer à couvrir un mur d’éventail, honnêtement, l’idée peut paraitre amusante, mais elle parait simplement, le résultat que j’ai obtenu, était nul, mais nul ! Je vous dis pas, Lhom, soupirant, râlant et maniant le marteau, j’aurais pu le faire, naturellement, mais les trous dans son mur, je préfère que ce soit lui, qui les fasse….  Un drôle de printemps, qui ressemble à un automne, un peu comme le miroir de ma maison, enfin, celle qui m’habite, un printemps qui ne sait oublier l’automne.

j'ai mis ces deux publicités, et d'autres encore, tirées de l'Illustration de l'année 1936, la lecture, de ces revues, m'a laissée dans un état cataleptique ou presque, ils étaient sur le désastre et ils ne le savaient pas?