Bientôt le bac, je craque?

        Objet d'étude : Convaincre, persuader et délibérer.

        Textes :

        Texte A - PASCAL, Pensées (1670)

        Texte B - LA FONTAINE, Fables (1693), "Le Philosophe scythe"

        Texte C - VOLTAIRE, Le Mondain (1736)

        Texte D - ROUSSEAU, Rêveries du Promeneur solitaire (1776-1778), "Cinquième Promenade".

    I. QUESTION (4 points) :

    De quoi chacun des auteurs fait-il dépendre le bonheur ? Nommez et interprétez pour chaque texte un procédé différent au service de l'argumentation

    II. ÉCRITURE (16 points) :

       

          Commentaire

          Vous commenterez le texte de Voltaire (texte C).

       

          Dissertation

          Lorsqu'on aborde des notions abstraites ou morales, quelles stratégies vous semblent les plus efficaces pour emporter l'adhésion du lecteur ?

          Vous répondrez à cette question en un développement composé, en prenant appui sur les textes du corpus, sur ceux que vous avez étudiés en classe et sur vos lectures personnelles.

       

          Invention

          Vous composerez un dialogue argumentatif dans lequel deux interlocuteurs défendent leur conception du bonheur. Vous veillerez à ce que chaque interlocuteur prenne en compte tour à tour les arguments de l'autre.

      

Le Bac français est une épreuve que nous préparons en famille, sérieusement. Je ne me suis surement jamais tant impliquée dans des révisions. Le fait que valentin soit très jeune d’une part, et l’avant dernier poussin d’autre part  me culpabilise peut être un peu.  Les « grands »  ont eu leurs bacs sans mon aide précieuse, un miracle. Pour les deux derniers je ne laisserai pas  grande place au hasard.

Durant l’année en dehors des deux fameux « bacs blancs » minimum requis par l’éducation nationale Valentin n’a jamais planché en temps limité. A chaque fois, il revenait, désolé, il n’avait pas eu le temps de terminer. Il est fort dommage que l’éducation nationale n’impose pas un minimum de six devoirs sur table dans les matières demandées au bac, les jeunes seraient vraiment mieux préparés au bac en particulier aux examens en général et à la suite de leurs études, le tout étant  loin d’être optionnel.

A la maison, nous avons donc  commencé l'entrainement il y a un mois, à raison d’un devoir par semaine,  j’ai été très surprise de voir Valentin accepter ma proposition sans opposer trop de résistance, j’avais préparé mon argumentation et cet apprentissage laborieux et sacrificiel lui parut effectivement nécessaire pour la bonne poursuite de ses études au-delà de l’épreuve préparée. Tous ses mercredis après-midi  y passèrent, les sujets étudiés  furent  picorés dans les annales des années passées : théâtre, poésie, roman du XIX, Le siècle des lumières…  Le choix est vaste,  Valentin méthodique  s’ est exercé sur un échantillon de tout. Cette année c’est la poésie qui va tomber, qu’on se le dise ! C’est dit partout, et probablement faux.

                                                                                                                                                                                                                                             illustration tirée de "sauver les lettres"



Le sérieux de mon fils m’époustoufle,, il planche en plus sur des questions, car il estime y consacrer plus de temps que souhaité. L’organisation de son temps pendant l’épreuve n’est pas encore au point, 20 mn de lecture, 1h pour la question, plan du commentaire, intro, conclusion rédaction et relecture. Il n’a jamais le temps de relire; ayant la même orthographe naturelle que sa divine mère c’est regrettable; et en général on sent que la conclu a été jetée  en  cinq minutes, emballé c’est pesé.

Derniers réglages à faire donc. Notre méthode ne suppose aucune impasse, Lhom dit en rigolant que la préparation est familiale, je lui ai fourni de petites bouteilles d’eau afin qu’il voit si un demi litre d’eau suffit ou s’il lui faut prévoir un jerrican.  Subrepticement je glisse deux cachets de paracétamol dans sa trousse, on ne sait jamais,  et au moins deux stylos de rechange, des kleenex, je renonce au flacon de solution hydroalcoolique pour les mains, il l’enlèverait en se moquant de moi.  Nous testons en famille depuis peu l’en cas, à la fois léger et nourrissant indispensable à toute épreuve. Notre choix s’est arrêté sur le Kinder bueno, chocolat blanc, Hubert et moi l’expérimentons aussi  avec plus ou moins de succès. Les tests sont sérieux,  cela ne donne-t-il pas soif ?  Est assez rassasiant ? On vérifie même qu’il n’y ait pas d’effet à long terme néfaste. Je n’arrive pas à manger une barre de Kinder sans que de la poudre de cacao tombe sur mon clavier, ça fait rigoler les enfants.

Ce matin, après son départ pour le lycée, je me suis assurée que la convocation fut toujours sur l’étagère où je la savais et que la carte d’identité ne s’est pas mystérieusement volatilisée. Parfois Valentin me regarde accusateur, tu stresses maman ; mais non, je suis attentive, c’est tout. Pour les ainés j’avais mille autres chats à fouetter aussi l’angoisse de leurs examens n’occupait pas, et de loin, autant  mon esprit.

 Dans cette dernière ligne droite avant le bac, il me reste encore un point délicat à soulever, comment Valentin arrive-t-il à manger ses barres chocolatées en mâchant un chewing gum ? J’en suis parfaitement incapable.  Le chewing gum a fait son entrée  estivale à la maison, objet non usuel  chez nous, mais  j’ai lu que c’était non seulement déstressant mais que 66% des garçons estimaient que cela favorisait la concentration pendant les épreuves, nous avons donc  une provision de machouillons  suffisante pour une promo entière de futurs bacheliers.

Mais qui a dit que je devrais prendre de l’Euphytose ? J’assume simplement, ni mère abusive ni mère indifférente j’essaie de trouver la bonne  implication dans cette étape fondamentale pour Valentin.  Juste du coaching, je vous assure.