mercredi 1 décembre 2010

Ségolène Royal botte en touche les éléphants.

Ségolène Royal est sans conteste la nana la plus gonflée du PAF, une extra terrestre en politique, tous les coups sont bons et elle ne recule devant rien. Lundi elle a  annoncé sa candidature pour les primaires du PS, ce qui  a déjà fait grincé bien des dents. Arrêt sur image:


                                                    Une  candidate qui sait manœuvrer dans le vent



Ségolène Royal est tout à fait légitime dans cette démarche, les primaires sont faites pour que l'ensemble des militants socialistes choisissent le caniddat du PS qui les représentera à l'élection présidentielle. Ségolène Royal remporte les élections auxquelles elle se présente, présidente de la région Poitou Charente, ancienne candidate du PS, sur le papier elle ne démérite pas. Elle a certes perdu face à Sarko mais qu'auraient fait les autres? Pas obligatoirement mieux .

Mais elle a cassé l'entente cordiale, celle où on désigne entre-soi le candidat, le vote des sympathisants n'est pas déterminant mais uniquement de façade, dans la bonne ligne des dictatures de gauche comme de droite d'ailleurs. Ces élections devaient présenter pléthores de candidats potiches, uniquement là pour le décor et un seul candidat crédible adoubé par le bureau . Depuis ce coup de Jarnac,  à gauche on joue le mépris à droite on rigole.


J'ai toujours aimé chez Ségolène cette certitude tranquille, les éléphants marchent sur des oeufs, pas elle, elle dit ce qu'elle pense et fait ce qu'elle juge bon. S Royal n'est guère influençable, elle souhaite devenir présidente, n'y pense pas en se rasant tous les matins mais en mettant son rouge à lèvres et elle se dit qu'elle les vaut bien.

Le deuxième coup de théâtre intervient quelques heures plus tard, Ségolène Royal déclare que si elle est élue elle choisirait DSK comme premier ministre, soucieuse d'y mettre les formes, Ségolène emploie le mot de chef de gouvernement. Le chef de gouvernement serait, on l'entend à demi mot, le véritable pilote de la maison France, belle trouvaille, DSK gêné par le calendrier des élections pourrait alors se permettre de mener son mandat de président du FMI à terme sans être empêtré par une campagne présidentielle, et S Royal, présidente,  lui apporterait sur le plateau la gouvernance à laquelle il peut prétendre sans faire campagne.

j'ai trouvé tout cela proprement éclatant, cette nana est épatante, le PS  la trouve encombrante gênante, et indisciplinée, mais son potentiel de manoeuvre et d'ingéniosité politique est simplement stupéfiant. Audacieuse, elle coupe l'herbe sous les pieds de ses éventuels co-listiers, les prenant de court, je l'imagine presque tirer la langue à Martine Aubry.  En cela elle a plusieurs points communs avec Sarkozy, le culot , la ténacité et une conviction intime que son avenir en passe pas par un parti mais par la relation qu'elle a (ou aimerait retrouver) avec les français.

Et finalement si elle avait raison, obligeant DSK à lever le voile, l'incertitude qui se prolonge trop est elle la meilleure façon de faire campagne?

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