jeudi 20 janvier 2011

Gore Anatomy

Ces jours ci, je passe un temps fou devant ma télé, seule distraction trompe-temps pour occuper mes journées ainsi que la lecture et internet. Je regarde beaucoup de séries américaines, en général supérieures aux séries françaises, nettement, mais supplantées largement par les séries anglaises qui seules tissent une atmosphère par touches agathachristiennes saupoudrées d'un humour fabuleux.

Hier soir, Lhom a préféré lire plutôt que déchoir et regarder avec nous un programme totalement amollisseur de cerveau, à défaut d'autre chose. Pour la seconde fois de ma vie, mon choix s'est fixé sur Grey Anatomy. La deux diffusait un truc sopo, j'adore Renoir, mais déteste ces téléfilms soit disant culturels, la trois un match de foot et comble de malchance la 6 un truc sur le sexe, seule j'aurais tenté, peut être, avec Valentin et Hubert j'ai préféré la prudence.

Mon premier essai de Grey Anatomy, série qui remporte un grand succès, TF1 est une chaîne qui veut faire du fric, s'est stoppé net, lorsqu'à cinq minutes du début, une ambulance amenait une blessée, amputée des deux jambes et d'un bras. Trop c'est trop. J'avais éteint la télé et ouvert un bouquin.

Hier , j'étais résolue à mener l'expérience jusqu'au bout, ne pas mourir idiote, et surtout comprendre mes contemporains et un choix parfois difficile mais que j'assume.

Le topo de la série: pleins de chirurgiens brillants qui opèrent de drôles de trucs et ont plein d'histoires de cul. Une magistrale tumeur sur la colonne vertébrale était le sujet n°1 de l'épisode. Je passais sans rien dire sur le fait que le malade fut un ami, ne mouftait pas quand à l'idée que les nanas se mettent des couches afin d'éviter de devoir aller aux toilettes, même l'idée qu'un chirurgien opère 18 heures sans être remplacé ne me fit pas sursauter, avec Dr House que j'adore, les incongruités, je suis habituée.

Je ferme toujours les yeux aux moments gores, ce qui fait rire mes enfants qui me préviennent en général obligeamment lorsque je peux regarder. Lorsqu'ils étaient petits c'était l'inverse. Je fermais donc les yeux dès le début de l'opération, puis entendis un assistant dire au chirurgien:

Fermes les yeux et respires un bon coup

J'ai pensé légitimement que ce conseil donné au chirurgien sonnait la fin de l'opération, que nenni, il était donné à un moment délicat de l'opération: fermer les yeux! Quelques minutes plus tard, le chirurgien se trouve devoir couper une artère sur les deux qui se présentent à sa vue, l'une alimentant la tumeur, l'autre la moelle épinière (je crois, je ne suis pas experte.). Aucun indice, il devait couper au hasard.

Afin de choisir, il fit la plouf:

Am stram, gram, pif et pif et col et gram...

Là je faillis craquer, mais je suis tenace, et suis restée jusqu'à la fin, je sais que cela semble incroyable, mais j'ai réussi  à surmonter cette épreuve. J'ai essayé ensuite de comprendre les raisons du succès de cette série outre les banales histoires d'amours, qui ne retiennent plus personne, j'imagine, l'humour est en principe l'ingrédient indispensable. Et si simplement toute la série est à prendre au second degré? Que l'humour réside dans  ces situations insensées que soulignent les dialogues ciselés? Peut être.

Dois je m'infliger d'autres épisodes afin de conforter ma théorie?

2 commentaires:

Sylvie L a dit…

MDR !!
C'est effectivement du 2d si ce n'est du 3ème degré .... mais si tu n'as pas regardé la série dès le départ ... laisse tomber tu n'accrocheras jamais !
PS : pour Renoir sur la 2 c'était sympa ... la preuve je ne me suis pas endormie ;)

Ladywaterloo a dit…

Je crois effectivement ne jamais pouvoir accrocher! Je ne sais pas si j'arriverai encore à regarder des téléfilms français...