jeudi 24 février 2011

Le chutney -tolérance de Mrs Marple

Ce matin nous sommes partis assez tôt de notre hivernage, Lhom avait dit, à ses enfants "Fin de matinée tranquillement" . Je suis jeune, j'y ai cru, à neuf heures, Lhom piaffait, je n'étais pas prête, et depuis, je cours en prenant de l'avance pour mes courses, rangements et du retard pour ce blog....

Nous parlions en chemin des week end qui s’annonçaient, des vacances que les enfants prévoyaient de prendre chez nous et Lhom eut une réflexion   un peu saugrenue mais assez  amusante, alors que je m'inquiétais un peu des différents modes de vie à faire coexister, il répliqua:

Tu n'as qu'à te dire que ce sont des immigrés, à eux de s'adapter.


Jamais je n'aurais cette idée, ni à, propos de mes enfants ni à propos des immigrés. Et j'ai essayé d'évaluer  mes barres de tolérance, de mon besoin de douche non-négociable à mon Nescafé que j'emporte partout, je suis une émigrée adaptable sous certaines conditions , et je me laisse envahir aussi, mais à certains conditions...

Je crois que l'on est tous ainsi, avec des plages de tolérances immenses et des crispations parfois inattendues.

En Provence on dit:


Le vent, la pluie et les parents, après trois, jours sont ennuyants. 

De cette vieille maxime, Mrs Marple qui sommeille toujours en moi en déduit qu'avec la meilleure volonté qui soit on ne peut tout supporter.

Et de ma moulinette intellectuelle je fais un banc d'essai, afin de comparer ce qui m’apparaît souhaitable et faisable ou ce qui n'est pour moi, ni supportable ni même envisageable. Mon chutney-tolérance ne ressemble à nul autre, pour certaines choses je suis extrêmement laxiste d'autres me font apparaître psycho rigide. Les autres ont des limites parfois tout à fait différentes des miennes, et survivre ensemble parait une gageure,  d'autre fois la coexistence parait invivable, à l'impossible nul  n'est tenu: 


Les limites de la tyrannie sont celles que tolère la patience de ceux qu'elle opprime.


Douglass



Je me range, à priori du côté des opprimés, bien entendu!   :) Vous aussi?

3 commentaires:

maya a dit…

Moi j'ai remarqué que tout se passe très bien tant que je peux rester "le boss". Pas le dictateur non plus, hein. Juste l'aînée, la maman? D'ailleurs les copains des enfants m'appellent tous par un petit nom (que je ne dévoilerai pas)qui signifie maman. Comme cela il est facile de dire : tiens tu peux mettre la table? ou tu peux enlever tes chaussures? choses qu'il est plus difficile à dire sans y mettre les formes à une personne de mon âge voire plus vieille. Nous avons accueilli pendant deux ans une jeune fille (18 ans) amie de ma fille ainée, en grande difficulté familiale qui s'est ressourcée ici, et ça n'a jamais posé de problème. Elle s'est adaptée à mon "seuil de tolérance" et je lui ai apportée toute l'aide que j'ai pu. Je ne crois pas que cela aurait été possible avec une adulte plus mûre car j'aurai eu du mal. Bonnes vacances.

Ladywaterloo a dit…

Nous sommes toutes des dictatrices en puissance, mon homme dit que les tribus furent menées par des femelles dominantes.... Hum, pas trop flatteur, mais, réaliste peut être. Des enfants d'amis ne nomment Tante Jaja... Tout un programme, non?

FramBoise a dit…

Tant qu'ils ne ne surnomment pas "Tatie Daniele" tout va bien!!!!
Moi je me dis que je tolere le mode de vie des autres (ma soeur déjeune en 3 étapes=1heure) du moment où je peux vivre certaines choses comme d'hab(cafe le matin, messages sur mon ordi..) aprés je m'adapte. Cela est + facile avec les ados et amis que notre propre famille bien souvent!!!!
Bonnes vacances