vendredi 22 avril 2011

Évocations de réminiscences

J'ai parfaitement conscience de l’incongruité de poster ce type de billet après celui d'hier soir, mais la nature humaine est ainsi faite, la vie nous  mène là où souffle le vent. mais pourquoi donc cet après dînée, avons nous évoqué ce genre de trucs, qui en a parlé le premier?

Je soupçonne Camille d'avoir aiguillé la conversation sur ce genre de sujet, bien à lui de vouloir savoir tout en dénigrant ce qu'il ne connait pas, ce qu'il sait ne pas devoir existé et qui dans cette maison existe quand même. Réminiscences du passé, bruits inexpliqués de rires d'enfants aux notes égrenées dans un grenier, ou plus classiquement bruits de pas dans les escaliers que nul ne descend, vision fugaces (et fort rares) de gens qui furent (?) et ne sont plus. Ce Vendredi Saint, le temporel et l’intemporel dans nos conversations se mêlaient.

Camille veut truffer la maison de caméras, il ne le fera pas, je ne crois pas, on n'y verrait probablement rien, et même si l'on voit une porte s'ouvrir ou si on entend un bruit de pas, il se trouverait toujours quelqu'un pour croire que l'on triche, ou chercher une explication abracadabrante là où il n'y a pas de raison, alors nous nous retrouverons tous au point de départ.

Je n'ai cependant pas tout raconté car parfois il est difficile de dire les choses, le salon qui sent les roses au coeur de l'hiver alors que nul bouquet ne l'a orné depuis de longues semaines, la délicieuse senteur de tabac  qui parfois envahit ce coin près de la cheminée.. Et mille choses qui sont, et que parfois bien peu de gens sentent, voient ou remarquent, de portes laissées fermées trouvées ouvertes et de petites choses qui prouvent que la maison vit même sans nous.

J'en parle peu car une chape de plomb bannit tous ces sujets ordinairement, de crainte de passer pour des fous et aussi  de voir des dingues s' en emparer et rajouter chaines et fantômes, dames blanches et je ne sais quoi., là où la maison livre simplement ses souvenirs, empreintes des murs,  alors que le temps n'est pas une dimension aussi radicale, et où parfois revient des images de ce qui fut et qui n'est plus.

Le temps de Pâques est un temps particulier, nous sommes ce soir plus nombreux, mes enfants se retrouveront tous ce week end, et j'imagine que plus tard, bien après ma mort, les enfants de mes enfants une après dînée, le soir au coin du feu, seront encore parfois à évoquer  ces choses étranges qui parfois arrivent et qui ne devraient pas, mais comprenons nous pauvres humains notre univers?

3 commentaires:

Anne** a dit…

Le billet d'aujourd'hui me paraît léger et plein d'affectueux humour. J'imagine, comme une partie de Cluedo (sans meurtre !)la recherche des indices par les plus grands et les plus petits. Les effluves de roses et de bon tabac, les vieilles portes qui s'ouvrent, chacun jurant qu'il n'a pas quitté sa chambre.
C'est le sort des vraies demeures familiales, d'abriter et faire vivre ces petits mystères. Preuve que vous avez parfaitement bien choisi cette maison, bravo !

Ladywaterloo a dit…

Merci! Mais il y a un détail, avons nous choisi la maison ou nous a t-elle choisi?

Bonnes Pâques.

Françoise... a dit…

Très heureuse fête de Paques !
J'ai eu le bonheur de lacher les oeufs, de voir l'emerveillement des petits qui se demandent comment cette cloche a bien pu les trouver...