jeudi 28 juillet 2011

De tout ou de rien, en pays de Toulourenc, Saulan.


Et surtout de pas grand chose, quand on est occupé, préoccupé ou peiné est une délicate stratégie obligeant à une ascèse notre esprit. Salutaire exercice.

Nous avions visité Lhom et moi, dernière visite au programme dans la Drôme provençale un château extraordinaire , château de famille, au bout d'une route de bout du monde, où seule l'inconscience nous mena en fourgon, nous eussions croisé un autre fou, on aurait été mal, très mal....



Aulan au sommet de cette escapade, Aulan six habitants à l'année, sa mairie, son église, sa place avec son monument aux morts, et son château. Aulan en pays de Toulourenc, qui signifie "tout ou rien" épatant, non? Où nous entrâmes en ayant l'impression d'entrer un peu comme chez nous, personne pour vous arrêter ou vous  questionner. Un accueil une jeune fille, très jeune charmante et de bonne famille, qui riant encaissa nos billets et nous fit faire la visite, pour nous deux tous seuls, Lhom et moi.

De salons familiaux en salle à manger embaumant le frichtis qui serait servi à midi, de couloir  où les portes ouvertes tentaient de faire sécher les murs suintant d'humidité en chambre d'amis, n'attendant semblait il qu'une venue. Les jeunes artisans du jour, nous parurent de la famille Solenn en haut de son échelle repeignant la tonnelle à la terrasse où notre guide 17ans, arrière petite nièce de Charles de  Suarez d'Aulan répondit à nos questions avec tant de gentillesse que nous avons fait de cette visite, un quelque chose entre visite formelle et moments rafraîchissants dans un château qu'une famille fait revivre.


L'histoire de ces murs au regard des 17 ans de notre guide , sérieuse et appliquée fut  un raccourci de la vie,  de l'éternité de la jeunesse en guise de viatique, Charles d'Aulan  décida à 22 ans de redonner vie à la maison de ses ancêtres. Combat d'une vie où bien des choses renaquirent, Giono salua ce  comte atypique qui truelle en main rebâtissait ce qui menaçait ruine.







Une pietà du XIV siècle fut découverte parmi maints trésors, dans les "oubliés" du château . Sous un escalier, protégé d'une grille un trésor religieux attend la finition de la chapelle. Aulan est le seul château à ma connaissance où une chapelle sera ouverte à la place de la bibliothèque, plus de livres mais des objets pieux en abondance, l'église du minuscule village attenante n'y suffisant pas, la famille a décidé de consacrer une pièce  à Dieu.

Midi sonnait presque, la visite s'achevait, une autre famille attendait à son tour de découvrir  ce château où le temps ne parait pas vraiment avoir prise.

3 commentaires:

Jacques a dit…

Bonjour Lady W.
Je ne connais pas Sauvan. J'y suis passé mille fois sans prendre le temps de m'y arrêter mais par contre je connais très bien Aulan et sa sympathique famille de propriétaires.
Aulan c'est plus qu'une famille, c'est un mythe ! J'ai eu l'occasion d'y assister à un mariage : on avait l'impression d'être plongé dans un roman de Raspail.
Bonnes vacances chez nous. Continue à nous raconter.

Sandrine B. a dit…

et le chateau de Grignan chère lady l'avez-vous visité ?
J'y étais ce matin

Ladywaterloo a dit…

J'imagine qu'à Aulan un mariage a un gout d'éternité et d'intemporalité fabuleux, les hommes passent, les familles restent les pierres témoignent.
@ Sandrine, non je ne me suis pas arrêtée à Grignan, que je ne connais pas, il nous fallait rentrer, mais nous avons l'intention d'y aller un jour, donc on sera "obligé" de retourner dans cette région!

Bonnes vacances!