mardi 20 septembre 2011

Est ce que j'aime mon mari?

Depuis hier la question me taraude, au début elle avait pris la modalité: Qu'est ce qui fait que j'aime mon mari?

Il est beau, intelligent, fort, gentil...... Lorsqu'il m'a demandé en mariage, très jolie lettre, d'ailleurs, il me disait, tu n'es pas la plus jolie, ni la plus maligne, parfois tu as sale caractère....

La lettre était remarquablement tournée, et il me demandait enfin ma main, j'ai failli refuser, quel sale mec,  il n'était  pas complètement à mes pieds! Non, j'ai pleuré d'émotion, enfin ça se dit, non?et accepté.

 De toute façon, il savait que je m'installais chez lui quoi qu'il arrive six mois plus tard, et j'étais très jeune, cela ne se faisait pas du tout à cette époque là, il ne voulait pas. Je m'en moquais et avais menacé de camper sur son palier.  J'ai bon caractère, mais Je n'allais pas attendre non plus de cotiser à une caisse retraite pour vivre ma vie! Autrement dit, a t-il eu le choix? Je ne sais pas. Moi, je n'ai pas eu le choix, je savais qu'il devait faire partie de ma vie, combien de temps, je l'ignorais, mais renoncer à vivre cet amour, pour moi revenait au même que mourir. Le sens des nuances fait partie intégrante de ma personnalité, très jeune je n'avais encore pas du tout de tempérance, j'en ai acquis un tout petit chuya depuis.

Notre rencontre fut on ne peut plus romantique, grande réception dans une résidence outre mer, vue sur la mer, pour mes pas tout à fait seize printemps, orchestre, brise  envoûtante, punch et planteurs, surtout punch coco, groupe folklorique et tout. Nos regards se sont rencontrés alors que nous étions au moins à trente mètres l'un de l'autre, je dirais facilement le double, mais on m'accuse souvent d'être trop marseillaise, car j'ai eu l'impudence de naître à Aubagne. Il dominait la foule car il est grand, je rayonnais, surement.

Lorsque nos regards se sont croisés, je me suis dit:

Penelope, surtout  tu ne bouges pas!

J'ai vu alors que négligemment il se rapprochait de moi, hasard? Il était entouré de deux copains qu'il entraîna vers moi. Je surveillais leur progression parfois un groupe de personne me  les cachait, et je désespérais, je suis restée, immobile. J'étais moi aussi avec deux amies.

Allez Penelope, tu viens, on va se rapprocher de l'orchestre!


Non, non, je suis très bien là.


Il fallait absolument que je crache discrètement le noyau d'olive que je traînais depuis un moment, je me suis alors rapprochée d'un arbre et pus me débarrasser de cet  indélicat juste avant que le trio ne m'aborde. Les filles avaient  fini par partir au moment de l'abordage, elles voulaient être tranquilles pour piller le buffet et profiter de la soirée.

Ils m'abordèrent enfin et me bombardèrent de questions, j'étais seule, pas cool les copines,  Qui étais je? Vivais je dans cette île paradisiaque.... Le truc habituel, pas palpitant, ils se taisait.


J'étais catastrophée, j’intéressais davantage un de ses acolyte que lui! Au moment ou celui ci s'apprêtait à m'inviter à danser, enfin mon prince mystérieux dont j'ignorais même le prénom énoncé et emporté avec la musique, prit ma main et m'emmena vers la piste de danse.

Nous ne nous sommes pas séparés de la soirée ni de la soirée suivante, mes parents alertés furent inquiets, et catastrophés lorsqu'un carré Hermes arriva  après son départ, à la maison. Il partit à Tahiti et moi je restais aux Antilles. Et puis, et puis, et puis....


Et là, j'ai fait de la défausse, car en fait je ne sais absolument pas ce qui fait que je suis tombée amoureuse de mon mari et si je peux faire une liste de ses qualités et aussi d'ailleurs bien plus longue de ses défauts. Il y eut mariage, il y eut enfants et aussi bien des disputes des heurts, sommes nous faits pour vivre ensemble? A peu près j'imagine comme l'eau et le feu. Il est calme, peu bavard, réfléchi, pondéré et prudent, moi pas, il préférerait vivre sans ordi, télé, voire téléphone, je ne pourrais en aucun cas me passer de tout cela. Il dit noir, je dis blanc, il dit froid je dis chaud, il a été finalement plus fort que moi, car de mon instabilité il a su bâtir, en aurais je fait autant?





J'ai perdu ce foulard, plus exactement il m'a été volé, un jour où le reprenant de chez le teinturier, je le laissais en déco dans mon entrée blanche, posé à cheval sur le dossier d'une chaise, ce jour là, je recevais, je ne sais plus pourquoi, la moitié de la ville.


5 commentaires:

Charlotte a dit…

je crois que j'aurais avalé le noyau d'olive en toute discrétion !

Anonyme a dit…

"je recevais, je ne sais plus pourquoi, la moitié de la ville"

Alors là..! Même si c'était Aubagne(qui est plutôt une petite ville) ça fait tout de même 5000 personnes dans l'appart !

SylvieT a dit…

Quel début romantique! Mais pourquoi, en fait, on en est toutes à chercher ce début en sachant que la suite sera aussi...mmmm...On doit aussi avoir des gènes pas encore tout à fait finis!! Ou c'est une façon d'avoir le dessus...non? Vous croyez? Bon, allez je vais me coucher, on m'attend! ;) A bientôt.Mais, oui, moi aussi je l'aime!

Ladywaterloo a dit…

Ce n'était pas Aubagne, bien entendu, que j'ai quitté à trois mois pour l'Afrique.


Et c'est juste une licence littéraire qui exprime qu'un tas de femmes que je ne connaissais pas, venaient chez moi, ce jour là, vente de quoi? Expo de quoi? j'ai vraiment oublié, cela pourrait être des tupperwares comme des bouquins ou bijoux fantaisie ou tout autre chose.

Ladywaterloo a dit…

Pour le noyau d'olive, il s'agissait d'un noyaux petit et pointu aux bouts, j'avais peur de m'étrangler, l'émotion....