mardi 11 octobre 2011

De l'art (ou pas) des négociations.

On dit toujours que seules le savoir faire dans les négociations satisfait  les protagonistes et que dans tout bon ménage, le dialogue prime sur la force. Je pense que parfois c'est du flan.

 Depuis quatre ans, nos petits coins sont une désolation suprême, ce qui ne dérange nullement mon homme mais me déprime parfaitement. Il y a presque deux ans, lasse, j'attaquais le papier peint en  arrachant des grands pans, les enfants continuaient plus ou moins méthodiquement mon oeuvre lors de leurs passages.  Mon mari a dû  attendre environ trois mois et une gueulante de ma part, avant de finir d'ôter ce papier.

Dix huit mois plus tard, les choses en sont restées là. Je ne peux malheureusement plus peindre, ni effectuer aucun travail physiquement dur, sollicitant notamment l'épaule et le bras droit....   Dommage car autrefois, je tapissais une pièce en une seule journée, belle époque définitivement révolue.

Depuis quelques temps je me lève en colère, ce matin était un matin "pas content", prenant la mesure de l''immobilisme, j'ai décidé de taguer mes toilettes, cela donne ceci.


                                                L'art des rues rentre chez moi. Je ressens et tague.




Mes enfants furent très choqués par ces mots, Hubert  me confia que c'était "pire" qu'avant, certes mais cela faisait dix huit mois  que je ressentais un petit (ou gros ) coup de déprime en voyant ces murs. Mon mari fut surpris. LHom est toujours surpris.

Je ne savais pas que tu ressentais cela en voyant ces murs!


Ce midi il me demanda avec quoi j'avais commis mon forfait, je ne lui  ai pas répondu craignant qu'il  ne se contente d'effacer mes graffitis abandonnant le reste en plan. Je l'ai assuré que dès qu'il sera muni d'un pinceau pour débuter ces travaux, je lui dirai comment faire disparaître mon oeuvre, mieux, je le ferai moi même.

 Mon mari prend les choses comme elles sont, il ne me reprochera pas d'avoir taguer, peut être se sent il légèrement fautif? Il essaya le:

Jamais je n'aurais cru que tu  voulais  vraiment que je repeigne!

Tout à fait crédible.....

Cependant je t'ai demandé plusieurs fois si tu pouvais repeindre ces toilettes! 


Je disais bêtement" Les toilettes sont horribles tu pourrais les repeindre?"

Ah bon, alors lorsque tu me suggères un travail c'est un ordre en fait?


Exactement, ce ne sont pas des suggestions mais des injonctions. Après les sommations,  la sanction.


Je ne sais pas si les hommes viennent de Mars et les femmes de Vénus, mais je sais  que mon mari  me comprend rarement et fait encore bien plus souvent de ne point m'entendre.

J'ai regardé la définition de "négociations", j'ai constaté qu'en tenant compte de l'immobilisme parfait de mon mari ainsi que de son mutisme à toute épreuve, la négociation était strictement impossible, pour négocier il faut être deux, alors dans la mesure du raisonnable, en cas de blocage probable j'imposerai d'abord, et on négociera ensuite.

Il a jusqu'à fin novembre pour peindre les toilettes, je suis  cool, quand même deux ans de travaux pour trois m2....

2 commentaires:

SylvieT a dit…

Hihi, c'est triste et moche ce gros cafard de toilettes!!ici, c'est un peu pareil, non pire car depuis 18 mois tout le matériel nécessaire à la rénovation des dit toilettes est posé sur le sol, des toilettes! (c'est grand, ils sont sensés accueillir le fauteuil de miss d'j qui pour l'instant se gare dans le couloir!!)Je vais peut-être devoir prendre des mesures radicales moi aussi!!A bientôt!

Ladywaterloo a dit…

Finalement, on se retrouve souvent, nous les nanas, face à l'immobilisme masculine...

Le pire? 35 ans d'éducation de mon homme et résultats assez peu probants.

Mon mari ayant horreur des trucs faisant "désordre", refera bien vite la peinture, il m'a suggéré ce matin de mettre par écrit les travaux "à faire", il sait que je n'abuse pas.

Il a passé bien des journées à remettre en état le vieux chemin privé de la maison, ce n'était pas pourtant une urgence.

Bon courage :)