mardi 27 décembre 2011

Hubert est devenu très philosophe au fil des naissances de ses neveux et nièces,  il sait que l'instinct parental en général et maternel en particulier est extrêmement puissant, il ne comprends absolument pas pourquoi sinon, les gens ont des bébés. Il a remarqué que la règle des trois est assez souvent de mise, il y a souvent trois ans entre deux naissances dans une même famille.

Gaetan a maintenant cinq semaines et il se comporte comme tous les bébés de cinq semaines, heureux dans les bras de sa maman et estimant que plus d'un quart d'heure sans le réconfort des bras alors qu'il est réveillé est un exploit personnel. Il est souvent réveillé. Les bébés de notre famille sont rarement de gros dormeurs. Perrine du haut de ses onze mois le snobe un peu, mais occupe aussi son petit monde, en tentant des numéros d'acrobatie risqués, je me mets debout, en appui sur un cube pas trop stable je lâche une main, maman me  rattrape, me relâche alors je file à quatre pattes et  monte une marche, maman me rattrape....

Hubert, Valentin et même Guillaume se réfugient derrière des écrans, télés et consoles ou ordis, voire ils fuient dans les livres  ces petits qu'ils jugent envahissants au possible.

La cuisine avec deux ou trois bébés à la maison prend vite des allures de nursery, biberons, lait, eaux minérales, bouillies et mille choses encore encombrent par moment tout l'espace, je renonce à mettre au sale toutes les bavoirs dès qu'ils sont sales, l'intendance ne suit pas, lavage, séchage, à raison d'une serviette par enfant et par repas, goûters compris... Dans la salle de bain, tous les soirs, je remets les jouets de bain des petits sous la table à langer, voire range baignoire de bébé et  pot à sa place, les serviettes d'enfants brodées d'ours ou de girafe sèchent sagement et j'imagine ce qu'est le monde sans les petits, sage, calme et un peu terne, mais si paisible quand même.

Je me réfugie quand à moi dans la solitude fraîche de ma chambre, surtout au moment des repas. Et j'écoute alors le brouhaha, conversations des grands, pleurs des petits, sifflements dans le jardin d'un de mes fils qui appelle ses chiens,  pas dans l'escalier, calmes et posés ou rapides , je devine parfois qui fait quoi.

Dans une heure ou deux le calme se fera peu à peu, les jeunes alors réinvestiront le salon,  la forêt d'ordinateurs se redéploiera, j'essaie de les limiter en journée, en vain, il y a souvent quatre ou cinq portables ici ou là.  Les piles des BD lues ou à lire se déplacent, je n'y touche guère,  d'ici deux ou trois jours, alors que le calme reviendra, je reprendrai possession des lieux, les rangerai  puis prendrai le temps de paresser.

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