mercredi 15 février 2012

Se souvenir que l'on vit (Clubbed to death, Dougan)




Parfois, je suis fatiguée, fatiguée de rire, de sourire, de vivre pire même d'aimer, et en fin d'hiver, j'ai bien plus de mal, je ne voulais pas vivre dans ces régions polaires, je savais devoir puiser sinon en moi trop de rayons de soleil pour continuer simplement à espérer. Je l'avais dit, il y a vingt ans,  à mon homme, il avait cru à une fantaisie tant l'idée lui était éloignée que sans chaleur, sans soleil, la vie meurt, enfin, la vie je ne sais pas mais moi, oui, surement oui.


La vie a fait que je me suis résignée à tenter de survivre dans ces contrées qui ne sont pas miennes même si je les aime,  et avant de renaître, en cette fin d'hiver si désespérante,  je me réfugie dans mon lit et regarde cette merveilleuse vidéo que m'avait fait découvrir Valentin.

9 commentaires:

francoise a dit…

Je te comprends, je suis d'ici, et je ne vais pas bien
pas bien
et puis je me dis qu'il y pire
il fait trop froid pour que je sorte (question de santé), mais je pars quand même au boulot à vélo...
2 mn aller 2 minutes retour
habillée comme le légendaire yéti

francoise a dit…

je précise, dans la nuit, pour 7 heures, sans lumière que les lampadaires qui se reflètent dans le blanc de la neige

BB84 a dit…

je suis du sud et j'y ai une trop petite maison, mais je vis à Paris. Quand je rêve devant les belles maisons bourguignonnes (la vôtre n'est elle pas là bas?) mon mari ( 33 heures de vol commun) me dit que je ne m'acclimaterai jamais... je crois que je n'aurai jamais ma grande maison!

Clo a dit…

un bon thé, un bon édredon, un bon livre, un bon feu de bois, un gâteau au pommes qui embaume... l'hiver peut être douillet quand même...
Courage! on est forcément du bon coté, déjà les jours allongent et la neige se retire

jacqueline a dit…

En vous lisant Lady, cela me fait réfléchir sur une éventuelle installation définitive en Auvergne...
Allez courage, les beaux jours vont arriver.

Martine a dit…

Moi je vis au soleil, sur la côte d'Azur et ne rêve que d'en partir. Monotonie, tu me tues. Tout est vert toute l'année, toujours les mêmes paysages pas assez de saisons marquées. Quand je prends une photo de la mer, si elle n'était pas datée, je ne saurais pas si on est en hiver ou en été. Comme quoi, le problème ne vient peut-être pas de la nature ni du soleil, ni de rien d'autre que de nous. Je trouve plus de charme à la montagne, même si le printemps est plus long à arriver que dans le midi (le mot sud pour la France est à banir, on n'est pas aux united states)

Ladywaterloo a dit…

Pris plein de décisions aujourd'hui. Aller voir le pays le soleil et décidé que le printemps c'est aujourd'hui!

@BB84, ma maison est en Auvergne, le pays où les noyers "prennent" leurs feuilles en mai et les premières gelées peuvent arriver dès fin août.

Mais je n'échangerai pour rien au monde ma maison, ni même ma région d'adoption, l'hiver est dur et long, mais taux d'incivilité zéro, vraies valeurs encore appliquées.

Mon vieux voisin déneige le chemin de sa maison à devant la notre, mon homme reprend et descend jusqu'au voisin habitant un peu plus bas, la solidarité est réelle. Ma voisine laisse ses clefs sur le contact...

Je sais ce que j'ai perdu en quittant le sud mais je sais aussi ce que j'ai gagné en vivant en Auvergne.

jacqueline a dit…

Je vous ai lu Lady et vous m'avez remis les idées en place!
Toutes ces petites choses que j'avais quelques instants oublié, la confiance, la solidarité, ça a plus d'importance que le climat.

Très étrange les derniers mots pour montrer que l'on est pas un robot: regalem et rabâcherie c'est complétement surréaliste!

iris a dit…

Affronter l'hiver dans ces contrées auvergnates est un veritable combat. Je suis de ce pays là, y ait passé mes hivers d'enfance et ça marque ( chambres jamais chauffées malgré les -10 degrés exterieurs).
Mais quelle beauté, le printemps la bas!les étés, les automnes multucolores!

Je vis au sud maintenant, la vie en a décidé ainsi avec la mer à deux pas mais elle ne peut pas rivaliser avec les grandes forets sombres de sapins, ni le vert des prés en pente, ni des belles et austères maisons auvergnates.

Avec le temps, je crois qu'on est imprégné par une terre, des paysages et, incontestablement, malgré les hivers terribles( et peut etre aussi grace à eux et à ce que ça implique comme endurance morale et physique)je suis d'un certain endroit de l'Auvergne et nulle part ailleurs.
si j'étais du Sud, surement je n'aimerais pas autant l'Auvergne.