jeudi 31 mai 2012

Faire semblant sans trop de mines....

Il y aura un an, dimanche, le jour de la fête des mères, donc pas obligatoirement 365 jours, mais le symbole sera là, que ma vieille voisine est morte, dans son sommeil. La maison, depuis, après avoir été dans un premier temps l'objet de convoitises, de discordes aussi,  et cela fut dur pour tous, tout l'été   fut laissée endormie l’automne, à l'hiver les enfants l'ont vidée afin de ne pas payer la taxe d'habitation. Une des bru travaille "aux impôts". Au printemps j'attendais que la basse cour fut partagée,  avant d'enfin mettre en vente la ferme, le coq et ses poules habitent toujours la cour.


Des moutons entrent et sortent par le grand portail, dimanche dernier la tonte fut un temps des retrouvailles comme avant. Temps de réunion familiale festive, joies simples, oublier les soucis. Chaque jour chômé deux fils viennent y "faire" des choses mystérieuses pour moi le plus souvent, pour les lapins, les poules ou les moutons, ou bien encore pour le bois, qui chauffe ici toutes les habitations à la campagne ou presque.


Il y a une semaine j'ai demandé à ma jeune voisine pourquoi une basse cour habitait encore la ferme, l'obligeant à monter matin et soir s'en occuper, elle me dit que le partage fait, elle gardait cette basse cour là, dans cette cour, elle possède un vaste poulailler à moins de cent mètres, ses explications confuses sur l'efficacité des poules pour chasser la vermine  m'ont laissé un peu dubitative,  je n'osais trop dire, elle le vit, et n'insista pas, je compris son angoisse et n'insistais pas plus.

Pour qui passe devant la maison, volets ouverts, poules et coq dans la cour, tout semble vivre encore. Personne ne veut s'occuper de mettre en vente  la maison, l’aîné est chagriné et cela se voit, il devait penser que le cadet reprendrait la maison, le cadet ne peut pas, surtout sa femme ne veut pas, elle a peur de rentrer dans cette maison, maison de vieux, hantée des fantômes de sa belle famille. Les choses en  restent là, ils viennent remettre les tuiles tombées du toit lors du dernier grand coup de vent et si tous jurent vouloir se débarrasser de la ferme, personne ne veut s'en occuper.

Les parents seraient désolés de voir cet état de choses mais aussi consolés de voir qu'aucun de leurs enfants ne souhaite vraiment vendre la maison de leur famille à un étranger. Tout le monde  a toujours pensé que leur benjamin prendrait la relève, mais rien n'a été fait auparavant pour vraiment préparer la succession, et le temps doit un peu passer encore peut être beaucoup de temps, j'ai compris que l'esprit paysan ne vit pas au rythme de celui des gens de la ville, les choses peuvent rester ainsi, longtemps.



                                      Vieille maison de rêves,   Michel de Ruyck



mercredi 30 mai 2012

Parce que demain mérite mieux qu'hier.

Ainsi donc Laurence Ferrari quitte TF1, elle m'agaçait prodigieusement, je la trouvais fort mauvaise journaliste et même pas très bonne speakerine, peinant à déchiffrer son prompteur sur un ton monocorde  qui suscitait chez moi, un ennui profond.

Ce départ de Laurence Ferrari a fait les grands titres des journaux ce matin, suscitant plus d'approbation que de regret semble t-il,  si la deux  tentant de donner un coup de neuf  à son journal débarquait  à son tour Pujadas, nous pourrions ainsi avoir de nouvelles têtes et rêvons peut être même de vrais journalistes, enfin. Ils pourraient peut être mettre en place des journaux d'informations différents dont les plus grandes révolutions ne seraient plus, comme jusqu'à présent, la rénovation de leur  studio...

J'ai fait un rêve:  Roselmack sur la une et Delahousse sur la deux, avec un jour par semaine, hors grands évènements, la direction des journaux laissée à des humoristes Romanoff face à Foresti sur une chaîne  Cantalou face à Gerra sur l'autre. Les français pourraient découvrir une autre facette de l'actualité pas plus légère obligatoirement et nous incitant à réfléchir différemment.


Certains candidats aux élections législatives s'offrent des affiches et des slogans qui décoiffent, retenant obligatoirement l'attention des électeurs, suscitant de l'intérêt, je ne pense pas qu'ils songent à se faire vraiment se faire élire. Mon top 3?



                           
Candidat dans la 1ère circonscription du Nord avec un slogan "Travaille, obéis et consomme!" Dans la dérision la plus totale.










                                                    James Bond , Philippe Gautry, est graphiste, candidat  dans la 6ème des Yvelines, il fut conseiller municipal de sa commune.




             Son programme est sensé, soigné mais noyé dans la masse, c'est mission impossible! 






                                                               


                Il fallait oser, il l'a fait, candidat à Paris,  président du parti PFT (prononcer pfutt)                          


                                 PARTI FAIRE UN TOUR, 


                  Son slogan est: "Parce que demain mérite mieux qu'hier."






mardi 29 mai 2012

Renvoyer les grands serviteurs de l'Etat (Squarcini)

Il se trouve que j'ai connu Bernard Squarcini, il se trouve que lorsque je l'ai rencontré  je ne savais pas qui il était, ni qui il deviendrait.  Sur une terrasse de ce qui allait devenir ma maison, je fus envoyée par la maîtresse des lieux au départ tenir compagnie à un petit gars chauve dont elle avait l'air de ne savoir que faire, elle me dit son nom, probablement, il ne dit rien, et j'ai rejoint cet homme, ennuyée de devoir lui tenir compagnie, très vite j'en fus enchantée.

Je ne savais qui il était, lui savait bien sur, qui j'étais, j'examinais un peu inquiète ce lieu de vie qui allait devenir mien, et évaluais surtout les possibilités pour mes enfants d'y être heureux.  Nous devisâmes alors (nul ce passé simple?)  alors de choses et d'autres des enfants de leurs terrains de jeux. J'avais senti à l'angoisse palpable de la nana qui nous recevait, que ce "monsieur" n'était pas n'importe qui, j'ai préféré le laisser tranquille nous n'avons parlé ce jour là qu'enfants, jeux et famille il s'inquiétait de moi, je ne l'interrogeais pas. Je fus immédiatement séduite par sa simplicité, son intelligence et son empathie profonde, cette rencontre pensum se révélait être un cadeau.

Nous avions en commun bien des choses, notre enfance aussi, notre souci de la famille au delà de tout.

Plus tard je connus sa fonction, qui ne m'impressionnait pas vraiment , les vrais rebelles se fichent vraiment des galons et regardent les gens, comme ils sont, non pour leurs fonctions,  j'ai aussi bien sur fréquenté  sa femme, nous faisions partie du même lot de potiches, elle était grande potiche, se voulant petite souris. Bernard et elle m'ont parlé surtout de leurs enfants, j'ai regretté sa fonction, je les ai rencontré souvent, j'aurais adoré les voir plus fréquemment, ce sont des gens bien, sa femme est effacée, très intelligente, elle aurait aimé que son homme fut moins doué. Il eut un problème cardiaque et je compris la douleur de son épouse, son inquiétude. je la connaissais, étrangement moins que son mari, jolie petite femme brune, timide mais surtout voulant protéger les siens, elle restait le plus possible à l'écart de tout et de tous, ses priorités étaient souveraines et elle sacrifiait pour elles bien des choses.

Les derniers mots que me dit B Squarcini partant rejoindre Sarkozy, furent:

Si vous avez un problème, quel qu'il soit,  téléphonez moi, je vous aiderai, autant que je le peux.


Il savait naturellement, le problème majeur que nous avions eu, il savait que nous avions  tout fait pour sauver notre famille et le comprenait. La loi est bonne mais parfois il faut savoir prendre des risques pour ceux qu'on aime.

Nous avons connu et fréquenté ces années là tant de futurs proches de Sarko que cela pourrait paraître indécent, mais un pur hasard, aucun n'était arriviste, tous adoraient la France et ont  mis toutes leurs forces pour la servir. Cette équipe a échoué, je pense parfois à eux, et je crois deviner la pointe d'amertume submergée par le soulagement de leurs familles, ils ont fait de leur mieux et n'en sont pas morts.

Je serais ravie maintenant qu'ils peuvent avoir une vraie vie, de les retrouver, Dieu y pourvoira, ou pas, Inch Allah!



   
                                     Cela n'a rien à voir avec le texte, mais pourquoi pas? Pas trouvé de ref, déso!



lundi 28 mai 2012

Se souvenir de l'enfant rebelle.



Ce matin j'ai fait un grand tour de jardin avec Camille, mon troisième enfant, second fils, premier désespoir de mère. Il était venu passer le week end avec sa si charmante femme Amélie et leur petite  fille Perrine, leur calme et leur joie de vivre ont accompagné ce temps partagé.

Ce matin, Camille avec un appareil photo mortel, magnifique, monstrueux, lourd et performant , a pris quelques photos de mon jardin, j'ai perdu mon petit truc portable, oublié dans un coin probablement,  et je lui ai demandé de fixer pour moi des images qui m'accompagnent le matin et le soir, lorsque j'ai le courage d'affronter les plaies de mes rosiers, et de mes buddléias et de.... Et de notre petit moment passé ensemble m'est remonté en creux son enfance.


Camille fut un enfant horriblement difficile à élever, je désespérais souvent, entre fugues et échecs scolaires, je le savais si intelligent et si rétif à tout. De tant de difficultés mais avec toujours de l'amour, il s'est magnifiquement bâti, et a réussi, au delà de tous mes espoirs, son grand père paternel un temps, nous exhortait à le mettre à la porte de la maison au pire sous les ponts! Jamais je n'aurais accepté cela.

Et de sa sensibilité,  de ses rebellions avec nos raisons il s'est bâti, il a rencontré très tôt celle qui est devenue sa femme, nous avons une dyschromie de nos souvenirs lorsque nous évoquons Camille petit et celui qui est devenu adulte, reste néanmoins son magnifique regard gris vert, sa sensibilité et  sa vitalité, sont oubliés les violences et révoltes, les impossibilités à accepter ce monde insensé, à trouver un équilibre  personnel dans le cirque de notre société.





Et j'ai mis en fond d'écran, la lumière de matin dans le vieil érable, emprisonnée dans l'objectif de Camille et me suis reposée la question de ce qu'est l'art et de la gratuité de ces instants de grâce.Un ange passe et je l'écoute sans le comprendre.

Vanina , (Dave) Prendre du vieux pour faire du neuf!

Tant qu'à faire de prendre un vieux pour présenter la France à l'Eurovision
Tant qu'à faire de prendre un franchouillard bien de chez nous pour cette compétition
Tant qu'à faire d’interpréter  une chanson en français

Je me suis consolée avec Vanina de Dave.




vendredi 25 mai 2012

Faire tout briller pour chasser la mort.

Depuis trois jours nous nous acharnons pour  faire quitter la robe de tristesse de la maison, cette gageure est sans fin, le travail demandé me parait titanesque,  ôter les toiles d'araignées, battre les tapis, cirer les meubles,  laver les bibelots, faire l'argenterie, les cuivres et étains, recoller les babioles cassées, gratter la cire des bougies échappées, vérifier que nulle souris n'habite plus la petite maison, laver les couvres lits et plaids de canapés, ne pas oublier d'enlever le voile gris des fenêtres, la tâche est énorme.

Il me semble que depuis le début de la semaine, dix huit heures de ménage ont été accomplies et  ce n'est pas même terminé, je rêve et fantasme de plus en plus sur quelques heures d'aide ménagère mais je sais, pour avoir déjà beaucoup été secondée que cela  ne résoudra pas grand chose dans cette maison.

Lorsque je termine une pièce, et qu'elle me parait belle, sent bon et que ce qui doit briller,  brille que le bois des meubles luit et que tout parait parfait, j'aimerais passer une laque, comme pour fixer un fusain, empêcher toute mouche de venir,  fourmi d'envahir, poussière se déposer, que cette perfection se corrompe  sans que personne n'y puisse rien.

Ma recherche de  maison  cocon parfait est une recherche en déplacement narcissique, le jardin m'a trahi ce printemps ci, beaucoup de rosiers repoussent seulement du pied, Lavender Lassie, Phillis Bide, les Pierre de Ronsard et Pacific Dream et tous ces vieux, inconnus qui repartent cependant vaillamment  me crèvent le coeur, je n'ose plus parfois faire le tour du jardin, je  m'arrête à chaque fois choquée devant chaque pied de buddléia  semblant encore mort  et ai envie de pleurer de rage, car pour cela, je ne  peux lutter.

Alors pour défier le temps qui passe, les caprices du temps qui tue, pour défier ce temps qui marque tous les ans de stigmates ce qui m'entoure, pour oublier que le temps est impitoyable que des amis sont passés pas loin de la grande faux, je veux contrôler tout, cela me permet de me leurrer encore un peu, la maison vieillit mais n'a pas de ride, les meubles même tortionnés  reprennent  une allure de bois magnifique, l'éternité peut ici régner.


Autrefois je raillais in petto, ces femmes qui toutes leurs vies, cherchent à garder la même allure de la couleur de leurs cheveux à leurs maquillage s'accentuant avec les ans, aujourd'hui, je commence à comprendre leurs dérisoires combats.Il est difficile de lutter contre l'inéluctable et parfois impossible cependant, de déposer les armes et de l'accepter.






                                             Emma Shapplin (bis ou ter mais etterna comme la noche)  

jeudi 24 mai 2012

Un mercredi sans souci.

Hier ma petite voisine fêtait ses dix ans, elle était venue en fin de matinée à la maison chercher de la ficelle pour attacher les ballons qui orneraient l'entrée de sa maison, mon mari lui avait donné un peu n'importe quoi, il ne savait pas que j'utilisais uniquement du bolduc pour cela, ni même où était rangé le bolduc, d'ailleurs sait il seulement ce qu'est le bolduc?

Vers seize heures trente, coup de sonnette, un peu impatient, et j'ouvrais la porte sur cette si jolie petite fille brune, qui me salua :

Bonjour madame je suis venue vous présenter mes copines!


Bonjour tout le monde, alors qui est qui?


Voilà Séverine, et Ludivine Maéva et Lou et enfin Emma!


Bienvenues toutes, je suis heureuse de faire connaissance!  Et maintenant, Elodie que veux tu? Monter dans la salle de jeux afin de la leur montrer?

Je vis le regard d'Elodie filer vers le fond de l'entrée, je me doutais qu'elle aurait aimé tout leur montrer, mais vivre heureux, vivre caché, vivre sans donner trop à parler, je ne souhaitais pas tant que ces jeunes demoiselles découvrent ma maison aux merveilles.

Euh, non, non!
Tu es sure vraiment?

Un moment d'hésitation puis elle se décida

Enfin si!

Je lui ouvris la porte de la cuisine, alors qu'elle se dirigeait vers la véranda, et les fit monter directement dans la salle de jeux. Je fis cinq secondes de démonstration en étant navrée qu'elle fussent déjà trop vieilles pour jouer à la poupée et à la dînette, Léa, cinq ans, s'empressa de prendre le balai et la pelle puis de ramasser avec la balayette quelques miettes imaginaires.

Après  une minute et avoir fait ma grosse voix pour expliquer que chez mamina qui dérange, range,  je les ai laissé.

Trois quart d'heure plus tard je fus appelée

Madame, Madame....

Suis montée, les ai trouvée assise sur l'ancien lit d'enfant transformé en petit canapé, et quelques unes au sol, jolie brochette, prête pour une photo de classe, hilare, l'une d'elle me demanda:




Les coussins se rangent où?

Les gros coussins  restaient par terre, la salle était impeccablement rangée. Je les ai remercié, me suis morigénée de ne pas avoir de friandises à leur offrir elles n'en manquaient certes pas, mais la courtoisie, si, et elles sont reparties, légères et amusées.

Dans deux ou trois ans ce seront des ados, mais heureusement trois quart d'heure encore elles furent hier des petites filles, prêtes à découvrir des trésors,  qui sont restés encore plus beaux, car je les ai gardé cachés, pour vivre heureux il faut savoir garder nos rêves d'enfants, intacts.









mercredi 23 mai 2012

Faire confiance.

Ce midi, j'ai téléphoné à Valentin, qui nous avait légèrement pressé vers la porte de sortie afin de pouvoir faire venir tranquillement "ses potes" à la maison sans horribles vieux, présents, tels des repoussoirs. Je suis vieille certes mais n'ai pas oublié ma jeunesse, nous sommes donc partis à la campagne.

A midi j'ai téléphoné à mes enfants rapidement et me proposant de les appeler plus longuement ce soir, Valentin m'a prévenu:

Ah non, tu ne téléphones pas ce soir!
Pourquoi?
Cette après midi je bosse et ce soir, je fais une soirée pour mon anniversaire.
A la maison?
Oui, à la maison.


Merci Valentin de nous avoir demandé l'autorisation, même si elle allait de soi, merci aussi de nous prévenir. Je m'en doutais cependant, Hubert souhaitait plus ou moins nous voir rester davantage, rapport aux repas soignés servis à l'heure, et  aussi à la sécurité d'un foyer avec ses parents, Valentin paraissait ennuyé de nous voir tentés de rester un peu plus.

Je n'ai pu m'empêcher de faire des recommandations débiles de vieille mère pour leur soirée, sachant qu'ils ne seront pas très nombreux et très raisonnables, et ils le sont réellement, allant en cours le lendemain à huit heures. Mais néanmoins je préfère qu'il rentre mes petits bibelots auxquels je suis bêtement attachée. bondonnière et vides poches Baccarat, canard  Daum,  bibelots ravissants, fragiles témoins d'une époque, je suis uen fan de cristaux et mes enfants ne voient jamais dans leurs immuabilités leurs fragilités.



                                       Il y a cinq ans, partie du salon






Faire confiance et lâcher prise, au pire il  aura des tâches de pizza sur les canapés, voire au pire du pire, un truc cassé, est ce gave? En fait pas vraiment, mais s'il m'est évident de le constater, je dois faire un effort sur moi même pour accepter ce genre de désagrément et surtout les remettre à leurs place, place de pas grand chose. J'espère surtout que mes enfants passeront une bonne soirée, car réellement, ils le méritent bien.

lundi 21 mai 2012

Vaincre la mucoviscidose avec La course des héros.

La course des héros est tout le contraire d'une vraie course, on ne court pas pour gagner, on court pour faire gagner les autres, on ne court pas non plus pour des sous mais afin d'apporter de l'argent à des associations.

La mucoviscidose est une maladie qui frappe chaque année des milliers de nouveaux nés, en France, les parents ne savent généralement pas que dans leurs gênes se cachent cet invité surprise, la recherche progresse et des avancées  dans les traitements  donnent plus de temps aux malades jusqu'au jour où, on saura enfin les guérir.

A Lyon, l'équipe des barjots va courir pour  l'association Vaincre la Mucoviscidose, cette association dont voici le rapport financier de 2011 , permet d'aider à faire avancer la recherche plus vite,  gagner du  temps c'est  gagner de la vie.

Arnaud témoigne  de son engagement sur "Les qu4tres".




Les 18 ans de Valentin.

Valentin a eu dix huit ans, hier, il est ainsi devenu majeur, mais ouf, pas encore adulte...   Très fier d'accéder enfin au rang des majeurs, étudiant et mineur donne toujours aux jeunes un sentiment de déséquilibre, car ils vivent alors une vie de jeunes mais peuvent être refoulés de l'entrée d'une boîte de nuit, honte qu'il avait subie l'an dernier  lorsqu'avec son aîné il pensait benoîtement pouvoir fêter dignement son bac.

Pour sa majorité nous lui avons offert des babioles demandées et surprises aussi, et, son permis de conduire, en fait, hélas, on ne peux pas offrir un permis on ne peut que payer les cours et les essais de passages...

Comme très souvent pour jalonner ces évènements nous les avions emmené dîner dans une auberge de la région, moments toujours privilégiés que nous n'avons presque pas eu avec les aînés mais bien davantage avec les cadets.

En rentrant en ville, un courrier l'attendait lui signifiant l'envoi prochain de sa carte d'électeur, tous les jeunes ayant effectués leur journée d'appel après s'être fait recensés sont automatiquement inscrits sur les listes de leurs communes. Valentin n'a pas voté pour les présidentielles, il votera pour les législatives, il nous a avoué qu'il ne sait pas pour qui il aurait voté de toute façon, les enjeux importants des élections et la conscience qu'il a de son inexpérience due à sa jeunesse  l'auraient fait plonger dans des abîmes de réflexion sans vraiment pouvoir encore discerner quel courant politique serait le proche de sa conception personnelle de la société et les moyens les moins mauvais pour tenter d'y accéder.

Depuis dix jours il est plongé dans le code de la route, divertissement entre deux séances de boulot, les jeunes adultes ont des vies généralement très pleines, cet été il effectuera son premier vrai stage , en passant un mois en entreprise afin de combler un CV qu'il trouve désespérément vide.

Peu à peu tous mes enfants deviennent adultes, le cap de la majorité est un jalon, aujourd'hui sur mes sept enfants, six sont majeurs,  pour la majorité du septième, je crois que je me ferai un cadeau, mission presque accomplie, et je le vaudrai bien. Je ne sais pas ce que je m'offrirai mais quelque chose du futile, de subtil et surtout d'inutile, une babiole peut être,  j'aimerais un objet symbolique qui signifiera pour moi ma légèreté de l'âme retrouvée car  je ne serais plus vraiment responsable alors de l'éducation d'enfant et cette charge  terminée, je retrouverai encore un peu plus de liberté.



                                         La Marionette, Tekkamaki.





samedi 19 mai 2012

De coins secrets en rencontres...

Notre petite virée nous a donc entraîné une fois de plus en Aveyron, petites routes où de visites programmées en découvertes amusantes nous avons une fois de plus succombé au charme de ce département.

la visite du château du Bosc avec pour guide, Mademoiselle Nicole Tapié de Celeyran,  propriétaire des lieux, arrière petite nièce de Toulouse Lautrec nous a donné le sentiment de remonter le temps, au moins jusqu'aux Bourbon, cette charmante vieille demoiselle rêve d'une nouvelle restauration. Nous n'osons penser ce qu'il adviendra de cette propriété après sa mort, restera t-il encore dans sa famille?


                                                    Mademoiselle Nicole Tapié de Celeyran






                                                     Château du Bosc








Bivouacs au creux d'un chemin forestier, au pied de la Tout de Puybrune et sur le Pic de Kaymar, coins bien trouvés, calmes avec vues magnifiques pour ces deux dernières étapes, finalement nous avons quelque chose en commun avec notre nouveau premier ministre JM Ayrault, nous ne parlons pas allemand mais le camping car nous donne un sentiment de liberté inouïe, surtout hors saison les touristes n'ayant pas encore envahis ces lieux.


                                                  Tour de Puybrune, dominant le lac de  Villefranche




Rencontre avec cette vieille dame vivant dans un moulin isolé après avoir vécu dans des coins incroyables en Afrique, rencontre avec des vieilles pierres, des vieilles gens,  découverte d'une nature exubérante si généreuse et pique niques organisés avec des spécialités de la région: Tartines et rissoles (chaussons aux pruneaux)  recettes qui seront très vite adoptées à la maison.

J'ai évité soigneusement toute tentation et n'ai pas regardé les annonces immobilières, la prudence est mère de la sûreté, nous avions failli il y aura dix ans début août visiter une petite propriété sur une île de la Dordogne, j'ai retenu mon mari, très tenté, c'était au diable Vauvert et trop tentant, un mois plus tard nous visitions la maison que j'habite aujourd'hui.

Je ne sais pas aujourd'hui quand sera notre prochaine escapade, en rentrant j'ai soigneusement  fait le ménage du camion, remonter les provisions et fait mon mari a fait le plein d'essence et celui d'eau, nous sommes prêts à partir, en cinq minutes, comme ça! Parfois l'hiver lorsqu'il pleut trop souvent et surtout quand on ne voit plus le bleu du ciel pendant quelques jours, je pense à mon fourgon dans la grange et m'échappe ainsi tout de suite de la morosité du temps.

vendredi 18 mai 2012

Supprimons le mariage

En fait, on est moderne, on se fiche des moeurs sexuelles des uns ou des autres, on aimerait plus d'égalité, et, on a raison!



Supprimons le mariage.

La mariage a été instauré pour des raisons patrimoniales essentiellement, avec la maîtrise de la fécondité, avouons le, cela n'a plus guère de sens. Instaurons un PACS pour tous, et des mariages religieux (catholiques, protestants,  juifs ou musulmans) pour les croyants. Le mariage civil existe, en France depuis seulement un peu plus de deux cent ans, lorsque la Révolution a fermé les églises et temples, auparavant seuls les mariages religieux existaient, mariage précédés de contrats chez un notaire afin de régler les questions patrimoniales et conditions qui géreraient cette union.

Lorsque l'humanité a eu de véritables moyens pour enfin maîtriser sa fécondité voire pouvoir vérifier l'ADN des uns et des autres quel est le sens véritable du mariage civil? Le divorce est heureusement chose aisée, sinon cher...

Je prônerai, moderne et décomplexée,  la suppression du mariage civil, les revendications des mariages d'homosexuels me choquent, non par leur demande d'être "comme les autres" mais par la preuve que de nos jours, mariage et descendance ne sont pas obligatoirement liés, on se marie de nos jours par amour pas pour des raisons patrimoniales ou souci de descendance,  ces raisons là sont secondaires, même si importantes elles doivent pouvoir être traitées séparément, en effet de plus en plus d'enfants naissent de parents non mariés. D'évidence le mariage est désuet, le mariage est kistch.


L'état moderne devrait prendre acte et supprimer le mariage,  pour permettre à tout  le monde de se pacser, par deux simplement, deux hommes ou deux femmes ou un homme et une femme, on pourrait envisager des pacs à trois ou plus mais je crains que cela ne soit trop difficile à faire comprendre pire, à mettre en place.

Pourquoi relier la descendance au statut matrimonial, à partir du moment où on accepte que deux vieux (stériles) ou que deux femmes ou deux hommes (stériles aussi) se marient, de nos jours, force est de constater que la volonté ou la possibilité d'avoir des enfants n'est pas forcément liée à la volonté d'unir sa destinée, ni encore moins à celle de lier deux patrimoines afin de le faire fructifier.

Je fus choquée de voir exclus deux frères ou deux soeurs du dispositif du Pacs, pourquoi? Doivent ils justifier de relations sexuelles, mêmes stériles afin de pouvoir accéder à ce droit , faut il pouvoir faire l'amour sans inceste afin de bénéficier de ce pacte ?

Ma vision de notre société  moderne est plus large, tout un chacun, sans devoir raconter ses petites histoires pourra se pacser avec qui il lui plait, le seul critère pourrait être la volonté de cohabiter. Le PACS ouvrira des droits à l'héritage plus importants, mais sera aussi plus contraignant sur la solidarité de dettes et d'entretien  l'un vis à vis de l'autre.  Le PACS serait complètement séparé de la parentalité, les pacsés ne seront aucunement tenus d'avoir des enfants, ni n'en auront le droit absolu. Le droit des enfants seraient maintenus, mais aujourd'hui, les "enfants" héritent de leurs parents alors qu'ils sont bien souvent eux mêmes retraités, grands parents...

Il me semble définitivement stupide de vouloir adapter le mariage  plus que millénaire à notre société, les gens ont le droit de mener leurs vies comme bon leur semble, la société doit veiller à accompagner ces évolutions, puisque notre société dissocie la fécondité de l'union prenons acte, le Pacs pour tous, avec les mêmes droits et devoirs et la parentalité selon des critères, qu'il nous reste à déterminer.

Sans internet!

Revenus de notre petit périple nous avons trouvé la maison aussi froide que belle, les pieds de tomates ayant même subis un petit coup de gel, et le confort moyennageux de retour, enfin celui de l'immédiat après guerre, sans téléphone enfin presque et sans internet! Sans internet c'est pire que sans portable!




De fil en aiguilles, d'heures en heures, ma patience vira à l'exaspération et ma politesse de la froideur glaciale à l'ardeur des braises, ravageant tout, SFR a souffert de mes ires, matin et soir je les harcelais au point que ce matin ils décrochèrent en me disant:



Bonjour Madame Waterloo, je me présente, Jean Pierre!




Ils se prénomment tous Jean Pierre, mais mon dossier était sulfureux car comme une patate chaude, ils finirent par le repasser de mains en mains au plus vite! De guerre lasse, après les avoir cajolés, enjôlés, je les   ai menacé, enfin pas personnellement mais:

Je veux bien payer très cher pour un service rendu, mais pour un service nul je préfère payer moins cher! Si, ce soir, je n'ai pas internet, je vais  lundi  matin vous renvoyer mes deux box!  


Une heure après mon ultimatum ma ligne internet me fut rendue, pourquoi l'avais je perdue? Mystère.

Sinon notre  escapade fut très agréable de pics en châteaux, de visites en rencontres la vraie vie, en France rurale se situe dans un autre monde que celle de l'agitation politique économique et sociale, dommage que tout le monde ne puisse en profiter!

samedi 12 mai 2012

Interlude

Nous avions un goût de pas fini en rentrant des gorges du Tarn, une envie de les continuer, de les prendre par l'autre bout, nos enfants nous poussant à la porte de la maison, et n'ayant guère envie d'aller nous enfermer dans un appartement, puisque nous pouvons jouer aux escargots, malgré le temps nous partons quelques jours explorer d'autres petits bouts du monde, coins secrets que l'on espère toujours et qui rarement nous déçoivent.






A très bientôt.

vendredi 11 mai 2012

Ma déclaration.

Déclarer ses revenus, et non ses impôts, de nos jours est très simple.

A moins d'être riche, avoir plein de revenus bizarres et savoir exactement  ce que l'on doit déclarer ou pas et imaginer pouvoir tricher avec notre percepteur, ce qui n'est pas mon cas, la démarche est d'une simplicité théorique avérée.

Tricher avec la perception de ma sous préfecture, j'oublie, inutile, et stupide, ils me demandent des précisions pour dix euros seulement. Je suis sur leur liste rouge. J'ai fait un truc inimaginable il y a quatre ans, depuis ils ne savent plus s'ils doivent me ranger dans la case" folle à lier" ou "emmerdeuse finie", la case" tête en l'air" n'existant pas.

Il y a, je crois quatre ans, je me suis plantée en payant mes impôts sur la maison j'ai payé deux fois la taxe foncière (une fois sur internet, l'autre fois avec le papillon de prélèvement) et ai omis de payer la taxe dite locale; taxe d’habitation. Sur un peu plus de  deux mille euros, la différence était de moins de cent euros, en ma faveur.

Plusieurs coups de téléphone ne suffirent pas à les convaincre ni de ma bonne fois, ni de simplifier le truc, verser le trop plein du trésor sur le manque à gagner du trésor. Le trésor me reversa 1027.89 et je dus payer en retour  987.65 augmentés bien entendu de la punition, il y eut un solde d'environ 4.27 euros, je ne sais plus pour qui....

Je n'ai jamais pu convaincre la nana de ma bonne foi, depuis, les épaisseurs des verres de mes fenêtres changées sont examinées à la loupe et j'imagine de nuit, des inspecteurs sont venus mesurer ma piscine afin de vérifier l'exacte déclaration de ma légèreté.

Avoir de jeunes adultes  qui gagnent un peu leur vie et les rattacher au foyer fiscal demande alors une grande patience doublée d'un mur d'obstination. Depuis trois semaines,  je passe mon temps à harceler Guillaume afin qu'il me donne au centime près stp, ses revenus que je puisse les signaler exactement.

Hélas, une fois Guillaume avait son programme planté, puis oublié dans sa serviette à Lyon, mais je te téléphone cela lundi maman, sans faute, puis les chiffres s'étaient auto-effacés et sous la menace de ce billet je viens de les obtenir. Martin, je te promets, il gagne des clopinettes ou tu renvoies Guillaume sous un pont ou tu l'exploites cyniquement....  Il manque hélas encore le nom de sa société ainsi que son adresse, naturellement, mais nous avançons peu à peu, il reste encore du délai afin que nous rentrons cette fois ci dans les clous, j'ai bon espoir.


L'affaire est en bonne voie, peu à peu Guillaume entre dans le monde des adultes ceux qui ont des responsabilités pour le moment il évite le trop plein d'emmerdements, la jeunesse le préserve.

jeudi 10 mai 2012

Le village des Schroumpfs.

Les strates de l'enfance de mes garçons envahissaient encore les étagères de leur chambre à la campagne, Hubert vient d'avoir quinze ans, mon petit dernier n'est vraiment  plus à l’âge de jouer aux playmo et encore moins aux schroumpfs, dont le petit village, toujours tranquille s'étalait sur une de leurs étagères.


La proximité du weekend de copains de Valentin m'a donné un peu plus de motivation pour expédier cette corvée que je repoussais à chaque fois, les figurines, dûment lavées et mise en cube ont rejoint la salle de jeux. Après avoir hésité j'ai laissé les bateaux playmo sur le haut de leurs étagères ainsi que les petits legos, rangés dans des mini-commodes en bois, l'idée de devoir remonter les uns et rassembler les autres à chaque passage de minis huns m'a dissuadé de tout enlever.


Pour le moment la salle de jeux est ordonnée, les jeunes  parents me sachant maniaque de chez les maniaques ont la gentillesse de toujours la remettre en ordre. Je passe à chaque fois cependant, changer les peluches ornant l'ancien lit d'enfant, remettre en place un livre ou deux oublié voire des chaussures de poupées qui traînent, et j'aime décidément l'ambiance paisible de cette pièce lorsque nul petit schroumpf n'habite la maison.





Cela fera dix ans le 30 décembre que nous possédons la maison, mais il y a tout juste neuf ans que nous en profitons, sans chauffage nous avons attendu sagement Pâques avant d'investir les lieux, au début nos affaires avaient cohabitées avec celles que les anciens propriétaires nous avaient laissées, puis   deux ou trois  ans plus tard au moment des travaux, j'avais descendu énormément de choses dans les granges pour y voir plus clair. Depuis cinq ans, je remonte peu à peu des objets, certains étant encore dans cette "consigne" sans terme échu, soit car je ne les aime pas trop soit, très souvent car je n'imagine pas leur utilité.


Dernièrement nous avons remonté une drôle de suspension en fer forgé, que j'avais trouvé  dans le grenier avant qu'il ne devint salle de jeux. Je l'ai suspendue dans la cuisine, temporairement, cette suspension fut électrifiée un temps mais ne l'était pas à l'origine, à quoi servait elle? Mon mari y a mis une bougie mais je doute fort que ce fut un bougeoir.




Chaque rangement entraîne par effet dominos d'autres  rangements et de fil en aiguilles la maison se transforme toujours encore un peu. Je ne sais pas si tout l’emménagement sera terminé pour ses dix ans de cohabitation avec nous, mais il ne restera, je le crains que des détails à affiner..






mercredi 9 mai 2012

Les maux des mots.

Hier j'écoutais l'émission de Flavie Flament, recevant le linguiste, Pierre Raynaud, et de leurs propos je me suis dit que l'on pouvait extrapoler sur tant de sujets, dont le racisme, dont je parlerai un peu plus tard, il parait que pour un blog: un billet= une idée, sinon on s'y perd.

                                           Parfois, je passe mes soirées, devant des sketches, et j'adore!


J'ai assisté impuissante et rigolarde aux déviances des pudeurs de notre société. Lorsque j'étais enfant, j'ai vécu un peu au Cameroun, je suis rentrée en France à la fin des années 60, Maman soucieuse de mon éducation, m'a mis à l'école dans l'institution religieuse la plus rétrograde qui soit, je me suis vaccinée ainsi contre un tas de trucs, bêtises et outrances.

Au Cameroun, j'étais franchement trop occidentale, trop chichiteuse, à Montpellier je parus "petite sauvage". J'ai eu beaucoup de mal à tenter de rentrer dans le moule, je n'y suis pas arrivée tout à fait. A l'école , pour aller faire pipi (mais non, ce n'est ni grossier ni vulgaire) à Yaoundé, on demandait à l'instit

"Madame je peux aller aux WC"

C'est vilain,ou pas, c'était ainsi.




A la maison on disait "water" mais je savais qu'en public on disait "toilettes". Débiles ces deux trucs, mais finalement la même chose que WC, water closed. Un jour, je dus lever la main et demander gentiment à la religieuse si je pouvais me rendre aux toilettes. Éclat de rires général,  j'étais stupide... La religieuse attendit un moment que la classe se tut et me dit:

Vous pouvez y aller mademoiselle Bérézina, mais dorénavant, sachez qu'ici nous disons "Fontaines". Ne l'oubliez pas s'il vous plait.


Inutile de vous dire que l'interdiction de dire "noir" mais "black" ou de "couleur" m'a laissé aussi indifférente, nous n'avons plus d'aveugle mais des "non-voyants" de sourd mais des "mal-entendants" plus de mort non plus, étrangement on ne dit pas "non-vivant" mais dcd, la chose est tout aussi horrible aussi, mais bon, il parait que cela heurte moins.

Je rigole aussi lorsque je vois que certains n'osant plus dire "cèpes tête de nègre" disent "bolet bronzé" qui devient le nom ordinaire, alors qu'il n'existait pas il y a une poignée d'années! En quoi le mot nègre est il insultant sinon par ce que la société y cache sous le tapis! Bêtise quand tu nous tiens.

La vérité heurte, les mots ont ils le même sens pour tous? Surement pas! Lorsque Sacha (4ans) m' a dit il y a une semaine

Mamina tu es une bonne femme de ménage!


Je balayais, j'ai eu envie de lancer mon balai, je suis une bonne maitresse de maison, enfin quand je veux, mais me rabaisser ainsi me parut disconvenant, j'étais moi aussi victime là de préjugé défavorable, ridiculement défavorable.

Arrêtons de se faire des films!

Pierre Raynaud nous y invite dans son livre:


Le mot chien ne mord pas !Qui n’a jamais souffert de malentendus, d’incompréhension, d’incommunicabilité dans ses relations avec les autres ? Nous utilisons tous le même langage et pourtant, nous ne nous comprenons pas toujours.La réalité n’est pas dans les mots : le mot « chien » évoquera pour certains un danger en puissance et pour d’autres, jeu et tendresse. Tous nos problèmes avec les autres, des malentendus ordinaires aux ruptures de la relation, viennent de cette confusion qu’entretient le langage : méprise entre notre monde et celui de l’autre, entre nos croyances, nos opinions, et la réalité. Comment, alors, réussir à se comprendre, à renouer avec un langage qui nourrisse la relation ?Pierre Raynaud nous initie aux bénéfices du langage réel : exercices à l’appui, il dévoile les pièges de la communication, décrypte nos paroles et analyse leurs nuances. Pour mieux nous entendre avec les autres, il nous invite à résister à la tentation de tout interpréter, à observer sans juger, à écouter avant d’agir… Nous développerons ainsi un pragmatisme relationnel qui nous permettra d’influencer positivement nos interlocuteurs et d’obtenir ce que nous voulons sans même avoir à le demander.






mardi 8 mai 2012

Cohabitations

Mon titre est provocateur, mais parce que finalement il est juste et tout cela se passe dans nos familles.


La maison que j'habite et dont je suis maîtresse est un havre familial, tribal devrais je dire, et au fil du temps les cohabitations s'y multiplient avec plus ou moins de bonheur et de facilité mais toujours la volonté d'arriver à vivre ensemble.

Ce week end, Valentin organise un rassemblement d'amis, amis de sa prépa je crois pour l'immense majorité, il aura dix huit ans le 20 et des agapes sont à l'ordre du jour. Ils seront dix, dix jeunes, filles et gars à venir en deux voitures au fin fond du monde, chez nous. Nous leur laissons une maison agréable avec des courses faites voire des menus préparés. Ce matin réunion au sommet avec Valentin:

Le chauffage, gnangnangnan, les chambres gnangnangnangnangnan et tout le côté matériel est évoqué, il est convenu que nous leur laissons champ libre et partons avant leur arrivée. Ils arrivent samedi en début d'après midi sans avoir déjeuner, un DS les retient jusqu'à midi., nous évoquons alors les menus que je dois préparer il me dit:

Le tajine que tu fais, est préparé avec quelle viande?


Du poulet, pourquoi?


Parce que Fleur des Iles ne mange pas de porc.


Elle est musulmane?


Non, non, juste elle ne mange pas de porc.


De tradition musulmane alors?


Son père est musulman, mais pas elle.


Ma curiosité n'étonne jamais mes enfants car je suis toujours curieuse, mais de plus Fleur des îles, ravissante jeune fille de couleur ébène (enfin, je crois) a conquis le  coeur de mon fils, alors comme toute mère, je mets les boeufs avant la charrette et anticipe voire élucubre, je pense depuis l’enfance de Valentin qu'il est fort probable que la femme qui sera la mère de ses enfants soit de couleur. Je peux me tromper, car prophétiser en la matière est fort risqué, mais cela ne m'empêche nullement de réfléchir.

Dans la famille de mon mari, sur douze mariages de cousins cousines, deux sont déjà avec des étrangers, aux religions différentes, un de mes neveux a épousé une jolie chinoise, boudhiste (enfin, je crois) mais ayant accepté de baptiser sa petite fille portant un prénom composé franco-chinois . Une des nièce a épousé un marocain, musulman, dont la petite fille sera élevé sans religion, mais a reçu un prénom arabe dont on est pas coutumier. Ma belle mère, très classe, estime que c'est un grand plus dans notre famille que cette diversité prouve bien la facilité qu'ont les vieilles familles à se moderniser.....


De mon côté, Bérézina, sur huit mariages, deux sont également avec des étrangers,  l’aîné de mes neveu a épousé une urugayaine, catho, et ma nièce un américain  d'origine chrétienne. Maman a toujours regretté ces mariages, non par leurs diversités mais parce que de fait, ses arrières petits enfants bénéficieront d'un passeport français sans en comprendre la langue, ni connaitre le pays.

La France d'aujourd'hui, n'est pas celle d'hier et cela m'amuse de constater que finalement, nous sommes représentants aussi de cette France, multi-culturelle.

 Parmi les jeunes reçus par mon fils, plusieurs sont issus de continents différents, j'adorerais me faire petite souris afin de voir leurs réactions dans cette si vieille maison, si vieille France, et tellement différente de ce qui existe chez eux.








lundi 7 mai 2012

Tant d'espoir.

François Hollande ainsi donc est notre nouveau président, homme de l'apaisement et des illusions, je n'ai pas voté pour lui, hier, car je ne le pense pas crédible, j'aimerais me tromper, et espère pour une fois, vraiment, avoir fait une mauvaise analyse de la situation de la France et qu'il existe vraiment un autre chemin que l'austérité, car les français ont clairement dit: "L'austérité ça suffit!".

 J'ai l'impression que la France est tel un citoyen surendetté qui ayant fait un pacte avec un nouveau banquier, proposant une autre façon de rembourser s'illusionne sur son niveau de vie et ses habitudes d’antan avec lesquelles il pense pouvoir renouer, en oubliant que de toute façon il faudra payer et que cela ira de pair avec des restrictions budgétaires.

Dimanche la Grèce a elle aussi refusé ces plans drastiques qui l’étranglent, déjà on annonce une cessation de paiement dès le mois de juin, Angela Merkel sans laisser aucun répit à  Hollande annonce une collaboration basée sur une coopération de la France devant respecter les traités signés. Il n'y a de liberté lorsqu'on est endetté, et nous sommes pieds et poings liés car nous empruntons 500 millions d'euros/jour pour boucler notre budget, somme qu'il nous faut réduire afin de revenir à un équilibre budgétaire au plus vite après plus de trente ans de déficits continus.

Si les français ont rejeté d’abord la façon dont le président exercer le pouvoir il accepteront peut être d'avaler les couleuvres, mais si, les espoirs sont  sur l'emploi, le pouvoir d'achat... Il faudrait des miracles. Je serais ravie de me tromper, heureuse que Hollande et sa future équipe fassent mentir mes sombres pronostics, la France a assez souffert et je ne souhaite pas une désillusion cruelle des français qui auront mis tant d'espoir dans ce changement.


Nous ne mettons pas un instant en doute la sincérité de Hollande. Mais lorsqu'on l'entendait dimanche soir énumérer les têtes de chapitre de son programme, on était stupéfait : "Redressement de notre production. Réduction du déficit. Préservation de notre modèle social. Égalité entre nos territoires. Priorité à l'éducation. Exigence environnementale. Réorienter l'Europe et donner à la construction européenne une dimension de croissance." On est dans un déni de réalité voisin du délire. Comment en cinq ans, dans la situation actuelle du monde, de l'Europe et de la France, réaliser ce projet, comment le financer ? Et comment pousser l'audace jusqu'à annoncer une pareille ambition après avoir dénoncé pendant toute la campagne l'incapacité de son prédécesseur d'avoir mené à bien la sienne (extrait de l'article de Tesson)




Les miracles sont ils possibles? On le saura bien assez tôt, et aujourd'hui je suis heureuse de penser à tous ces gens qui y croient et ont du baume au coeur dans leurs difficultés quotidienne à l'idée qu'enfin cela va changer, et si c'était vrai?






vendredi 4 mai 2012

Victoria et ses grands cousins.

Victoria du haut de ses trois ans, pensait connaitre parfaitement sa famille, grands parents, oncles et tantes, cousins et cousines, théoriquement, elle imaginait appréhender les différentes relations des uns et des autres, sans difficulté. Pierre, Sacha et le petit Gaétan sont en vacances à la maison, Victoria fut invitée à venir seule afin de pouvoir les voir et jouer avec eux, qui habitent si loin.

Hier je commençais à jouer au Monopoly avec Pierre (6ans 1/2) lorsque elle se mit à tourner autour de nous, je l'invitais alors à prendre ma place tout au moins pour lancer les dés et décider si nous achetions ou non les parcelles sur lesquelles son pion arrivait. J'ai eu, malencontreusement, un moment d'inattention et dis:

A toi, mon trésor!


Victoria s'empara  sans hésiter alors des dès sous le doux regard interrogateur de Pierre, je rectifiais, bafouillais une vague explication mais sentis que la jeune demoiselle trouvait ulcérant que Pierre fut aussi "mon trésor", elle ne savait devoir partager ces mots doux .

Très vite alors elle se lassa du jeu, et sans crier, ni faire de caprice, fit en sorte que Sacha se joigne à elle et qu'un loto des animaux m'éloigne de ce rival qu'elle ne soupçonnait pas.

Ce séjour, sans ses parents, à la maison lui sera une expérience avant l'heure de l'apprentissage du partage, partage du temps, des jeux... Je suis restée plusieurs fois sans voix devant les stratagèmes imaginés par ma toute petite fille afin de tirer, au mieux son épingle du jeu.


Je pensais que Victoria essaierait de commander sa cour, si elle essaya elle se rendit compte très vite sans sourciller que l'échec était complet, Pierre et Sacha sont scolarisés depuis longtemps et connaissent plein d'enfants d'amis de leurs parents, qui les ont rompus à ces exercices. La plus part des amis d'Alice et Théo n'ont pas d'enfant ou alors juste des nourrissons baveux, faciles à manipuler. Alice est, à notre échelle présente, une jeune maman, Victoria est donc la petite reine partout où elle passe, le plus souvent.

 Victoria alors mit en place une stratégie du désir, ses cousins ne lui obéissant pas, elle se fera prier, pour tout, pour daigner aller voir un dessin animé avec eux, pour accéder au désir de Sacha de dormir avec elle, elle sera petite chipie, jusqu'au bout du possible, elle a ainsi réussi à obtenir que son cousin partage sa chambre où elle gardera son lit de princesse, le chevalier dormant à ses pieds sur un matelas. Son Pacha déménagea  une petite commode afin de satisfaire cette jeunesse. Le côté "coquinette" est déjà très affirmé chez cette enfant de trois ans, et heureusement, son petit frère est à naître le mois prochain, sinon, je crains fort que cette adorable pestouille ne devienne une terrible emmerderesse.




Lexique: emmerderesse /ɑ̃.mɛʁ.də.ʁɛs/ féminin
  1. (Populaire) Emmerdeuse particulièrement agaçante.
    • Misogynie à part, le sage avait raison :
      Il y a les emmerdantes, on en trouve à foison,
      En foule elles se pressent,
      Il y a les emmerdeuses, un peu plus raffinées,
      Et puis, très nettement au-dessus du panier,
      Y a les emmerderesses...
        (Georges Brassens, Misogynie à part)

jeudi 3 mai 2012

Duel en deuil?

Le décor était noir,  les mines sérieuses, robe noire pour la journaliste, costumes et cravates noires, chemises blanches de rigueur, l'émission était en deuil. Ayant allumé ma télé, hier soir à neuf heures , je me suis même demandée, s'il y avait deuil réel ou simplement mise en scène dramatique, péniblement dramatique.

J'aurais préféré la cravate rouge de Mélenchon, la veste banche de Ségolène et même celle verte ou rouge de Martine, j'aurais préféré avoir des photos de foules en liesses lors des meeting des deux "finalistes" j'aurais préféré de l'optimisme à cette atmosphère d'enterrement.

Qu'enterrait on? Notre légèreté? Nos espoirs? Notre liberté? Pourquoi tant d'outrance dans la solennité, que signifiait cette théatralisation?





Le bureau était dans mon imaginaire, le cercueil, drapé de noir sur lequel des négociations âpres se tenaient. Qui avait il dans ce tombeau?  Ces gens débattant sur ce monde disparu, la solennité des paroles, leurs méchancetés cachées, m'ont finalement angoissées, d'habitude j'adore ces combats à fleurets mouchetés, il y a du défi à relever, de l'espoir, un choix entre deux possibles.

J'ai écouté jusqu'au bout cependant l'émission, j'aurais eu envie qu'il y ait eu plusieurs débat afin de pouvoir aller au fond de différents thèmes, l’éducation, les retraites, le problème du nucléaire, et même la santé ne furent pas abordés sérieusement. Je n'ose d'ailleurs dire que j'aurais aussi aimé entendre leurs point de vue au delà de l’Afghanistan et de l'Allemagne savoir ce que les deux candidats pensaient des politiques extérieures menées.


Mille choses ont été oubliées, les français d'outremer, oubliés, abandonnés, une fois de plus, ceux vivant à l'étranger n'étant présents, que pour les subsides qu'ils pourraient apporter au trésor.

Je n'ai pas aimé, bien entendu une anaphore écrite par d'autres et déclamée avec  aplomb, je n'ai pas aimé les prétentions, ni les mensonges affirmés tout au long de ce débat et  non relevés aujourd'hui par les médias.


Dans quelques jours la France aura tourné la page de cette présidentielle et j'en serais heureuse, je regrette ces arènes ne pouvant finalement apporter de la lumière pour notre choix.



                                                   Exposition Toreador

mercredi 2 mai 2012

Le Cayla.

Mes parents avaient acheté un vieux mas lorsque j'étais enfant, vieux mas à l'abandon, et parce que mon père était un peu ouf, et ma mère complètement indifférente au confort moderne, mes parents avaient au tout début choisi de rajouter une salle de bain (sans eau chaude) et de faire construire une piscine, ce qui, à l'époque était très original....

Nous étions cinq enfants et nous passions nos vacances de Pâques à la Toussaint, dans cette maison assez délabrée, en guise de  cuisine, un simple réchaud sur une table et des glacières, les enfants faisaient la vaisselle dans des bassines, à l'extérieur, à l'eau froide! sans machine à laver le linge, je tournais la boule presque tous les jours et ai vite appris à rincer  les vêtements dans la baignoire à l'eau froide, on vivait en fait  sans presque aucun confort.

Je lisais le soir à la lampe de poche sous mon duvet, mes parents étaient passés du camping sous tente au camping dans une maison à retaper, nous n'avions bien sûr  pas de meubles, sauf des meubles de jardin et tout le matériel de camping.

Dans ma chambre, j'avais un lit de camp et une caisse dans laquelle je rangeais mes vêtements.  J'aimais la liberté totale que j'avais alors durant les vacances, mes parents ne s'occupaient pas de nous, nous laissant la bride sur le cou pour faire tout et rien et souvent pas grand chose, les journées d'été se déroulaient entre piscine, lecture et chaque soir, j'allais passer un long moment à me balancer sur le portique installé sur une faille un peu au loin de la maison.


Mes parents avaient fait le choix de ne pas faire installer l'électricité, afin de changer radicalement de mode de vie en changeant de maison pour les vacances, nous allumions parfois des grands feux dans la cheminée, et le soir dînions à la lumière de deux lampes tempête.

Des multiples voyages dans des régions du monde bien loin de toute civilisation occidentale avaient appris à maman de se moquer éperdument de nourrir ses enfants sans vrais repas mijotés, salade de tomates charcuterie chips, melons et pêches étaient probablement l'essentiel de nos menus.... Et nous étions priés de nous laver une fois par semaine dans une salle de bain immaculée à l'eau glacée! Le reste du temps  nos bains dans la piscine leur paraissait être une hygiène suffisante pour des enfants.

Mes parents auraient souri de voir comment en cinquante ans, nous nous sommes trouvés démunis sans eau chaude, four ou lave vaisselle.

Je ne crois pas que j'aurais pu vivre comme ma mère, dans la décontraction la plus totale, ne se souciant pas du lendemain dès lors que ce lendemain est encore jour de vacances...  Le chemin vers plus de simplicité dans notre mode de vie sera peut être difficile, mais cet essai involontaire a alimenté ma réflexion  afin de savoir retrouver les gestes d'antan.