jeudi 24 mai 2012

Un mercredi sans souci.

Hier ma petite voisine fêtait ses dix ans, elle était venue en fin de matinée à la maison chercher de la ficelle pour attacher les ballons qui orneraient l'entrée de sa maison, mon mari lui avait donné un peu n'importe quoi, il ne savait pas que j'utilisais uniquement du bolduc pour cela, ni même où était rangé le bolduc, d'ailleurs sait il seulement ce qu'est le bolduc?

Vers seize heures trente, coup de sonnette, un peu impatient, et j'ouvrais la porte sur cette si jolie petite fille brune, qui me salua :

Bonjour madame je suis venue vous présenter mes copines!


Bonjour tout le monde, alors qui est qui?


Voilà Séverine, et Ludivine Maéva et Lou et enfin Emma!


Bienvenues toutes, je suis heureuse de faire connaissance!  Et maintenant, Elodie que veux tu? Monter dans la salle de jeux afin de la leur montrer?

Je vis le regard d'Elodie filer vers le fond de l'entrée, je me doutais qu'elle aurait aimé tout leur montrer, mais vivre heureux, vivre caché, vivre sans donner trop à parler, je ne souhaitais pas tant que ces jeunes demoiselles découvrent ma maison aux merveilles.

Euh, non, non!
Tu es sure vraiment?

Un moment d'hésitation puis elle se décida

Enfin si!

Je lui ouvris la porte de la cuisine, alors qu'elle se dirigeait vers la véranda, et les fit monter directement dans la salle de jeux. Je fis cinq secondes de démonstration en étant navrée qu'elle fussent déjà trop vieilles pour jouer à la poupée et à la dînette, Léa, cinq ans, s'empressa de prendre le balai et la pelle puis de ramasser avec la balayette quelques miettes imaginaires.

Après  une minute et avoir fait ma grosse voix pour expliquer que chez mamina qui dérange, range,  je les ai laissé.

Trois quart d'heure plus tard je fus appelée

Madame, Madame....

Suis montée, les ai trouvée assise sur l'ancien lit d'enfant transformé en petit canapé, et quelques unes au sol, jolie brochette, prête pour une photo de classe, hilare, l'une d'elle me demanda:




Les coussins se rangent où?

Les gros coussins  restaient par terre, la salle était impeccablement rangée. Je les ai remercié, me suis morigénée de ne pas avoir de friandises à leur offrir elles n'en manquaient certes pas, mais la courtoisie, si, et elles sont reparties, légères et amusées.

Dans deux ou trois ans ce seront des ados, mais heureusement trois quart d'heure encore elles furent hier des petites filles, prêtes à découvrir des trésors,  qui sont restés encore plus beaux, car je les ai gardé cachés, pour vivre heureux il faut savoir garder nos rêves d'enfants, intacts.









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