dimanche 10 juin 2012

Imaginer d'autres vies.



Nous avons un point commun avec notre premier ministre, l'amour du camping car, de ce type de voyage où l'on peut se glisser, suivant notre chemin dans mille autres vies, mille autres destins à d'autres époques, souvent par hasard en suivant notre bonne étoile.


Notre rêve secret se réalise ainsi tous les jours au bout de routes improbables, où parfois nous pique niquons voire  bivouaquons auprès de petits châteaux fermés sans jamais, bien entendu, franchir de barrière ou outrepasser des panneaux


Ces petites merveilles cachées resteront anonymes, car il serait dommage pour leurs propriétaires de se voir envahir par une foule de touristes. Il est évident que notre respect des lieux est total, mais pour ce petit château je dois avouer qu'à la grande stupéfaction de mon mari j'ai tenté, en vain, de regarder par le trou de la serrure.  Je devrais réfléchir à un moyen simple et gentil de remercier ces vieilles pierres et les gens qui les soignent de nous héberger pour une heure ou pour une nuit.







Nous avions eu une jolie journée de chance car nous avions pu auparavant pique niquer près de l'enceinte de cet autre château, que j'aurais aimé visiter, mais à défaut, j'ai pu faire le tour respectueusement du parc et explorer les milles possibilités de ce lieu de vie où la douceur de vivre éclate encore aujourd'hui.







Et de bivouac secret en bord de Dordogne, sur un ancien chemin de halage, très mauvaies idée par ailleurs, nous dûmes notre  tranquillité absolue à une armée de moustiques repoussant les intrus,et attaquant les squatteurs, à de multiples visites de châteaux de Losse à Montbazillac (à ne pas visiter, passer juste au magasin, dégustation, de la coop) de coup de coeur à Lanquais  jusqu'à la découverte de la stupéfiante  Bourdeilles, notre second séjour dans cette région nous a encore laissé des bijoux à découvrir la prochaine fois, et ensuite je m'offrirai le luxe de retourner visiter ceux que j'ai le plus aimé, les choix seront cornéliens.


La visite du château de Lanquais m'a profondément marquée, demeure pour laquelle sa propriétaire se bat corps et âme, nous avons commencé sa visite sans ticket en son absence, puis avons enfin pu rattraper notre  légèreté. Cette très vieille dame, propriétaire,  était partie à la gare chercher le futur guide, laissant ouvert à tout vent sa maison, un groupe de jeunes anglais nous a suivi timidement dans l'illégalité que nous avait conseillée des visiteurs ressortant.  Les demeures privées contrairement aux propriétés d'état ou des conseils généraux,   ne peuvent se voir par manque de guides, trop chers pour les propriétaires, visites trop chères pour les familles (il faut compter environ 7,5 euros/ticket, l'addition monte très vite), les demeures manquent de revenus permettant simplement de participer à l'entretien, et la situation est sans issue, malgré le chômage galopant et ce manque de main d'oeuvre dans tant de secteurs.



                                      Lanquais, il y a quelques temps.


Au bord de la Dordogne

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