mardi 16 octobre 2012

Ce que le perroquet m'a dit.

Mon perroquet empaillé m'a révélé bien plus de choses que je ne le pensais.

Il est vrai que, dans mon billet précédent,  cet exemple a surgi dans ma tête instantanément et je me suis posée  ensuite le pourquoi de cette évidence. Le perroquet est bien sûr le truc bavard idiot par excellence, le fait de l'empailler et le poser sur un bureau m'indique ma volonté de tuer ce perroquet voire de le ridiculiser en lui donnant un air démodé et de le faire taire à jamais. Le pendant du  perroquet  serait ce chapeau, signe distinctif de l'élégance féminine d'autrefois. Tout cela n'a rien dans la tête mais parait et est réduit au silence.

Tombouctou, ville du Niger, ne doit pas regorger de perroquets empaillés, est ce le souvenir d'un marin de passage, navigant sur le fleuve? Celui d'une femme enfermée dans une villa coloniale, éprouvée à la mort de son perroquet, seule intelligence avec qui converser. Son mari ne l'écoute pas et les enfants sont partis, elle n'a pas internet et vit loin de tout! Le passé de ce perroquet est mystérieux et cela en fait sa valeur, il ne livrera jamais cependant ses secrets, ses expériences.



L'imagination trahit parfois notre inconscient, Le Perroquet de Flaubert choisi avec soin, sans savoir qui il était ne me surprend pas, la misogynie de Flaubert, enfin le mépris ordinaire avec lequel il décrit les héroïnes de ses romans est exemplaire.

J'ai longtemps eu envie d'avoir un perroquet, un vrai, y ai renoncé définitivement il y a peu de temps, à grand regret ils vivent très longtemps et je me lasserai peut être de ce type de compagnon alors qu'il serait dans sa prime jeunesse.



Le perroquet : Il ne parle jamais pour rien, quand il apparaît, il est la voix de l’âme. Ce sont ses couleurs, davantage que ses mots, qui délivrent son message.






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