samedi 29 décembre 2012

Le voyage? Mon Koh Lanta!

On peut toujours jouer à la "petite maison dans la prairie" actuellement on dit plus aux bisounours, m'enfin c'est vous qui voyez!

Le voyage vers Prague fut mon KohLanta, arrivée de nuit après,une étape de voyage éprouvant, voiture essorant nos nerfs, pluie battante, après tant de choses vécues dans la journée, nous avons échoué dans un hôtel où, hélas je n'avais pas gagné ni le jeu de confort,  ni le collier d’immunité, mon homme me disait:


Alors l’équipe des rouges? Où est le collier?

Je ne savais pas où était le collier et je dois avouer que je préfère dormir au froid, seule dans une cabane que dans ce genre de dodopourtous, je trouve très bien que cela existe, juste, ce n'est pas pour moi. Mon petit côté sauvage aurait on dit autrefois, autiste dirait on aujourd'hui.

Je me suis sentie toujours "à part" ne supportant pas la promiscuité, mon éducation n'a rien changé, mon père était comme moi, ma mère pas, enfin, je crois. D’hôtel style "auberge de jeunesse" à la si jolie maison de Charlotte, le contraste fut grand, mon plus grand luxe? Le silence et la propreté, mon ultime luxe? L’harmonie?





J'ai adoré découvrir la maison de ma fille aînée, il y a des choses que je verrais chez moi, d'autres que je déteste, les gars ont, sans que je les y incite, découpé la maison en tranches! Elle te ressemble maman, même organisation,  mêmes objets, ou pas, mais  même souci de l'esthétique, plus de clarté je dirais, moins de conventions, elle a vingt ans de moins que moi.

Je suis extrêmement fière de ma fille aînée, un premier bébé merveilleux, et depuis si longtemps, je tais mon coeur, tous m'ont dit l'adorer trop. Peut être, ou pas. Elle m'a quitté pour vivre sa vie il y a si longtemps, elle m'agace et m’émerveille...Je garde le silence, toujours, sinon, je vais outrepasser mon rôle de mère détachée d'adultes... Je ne sais pas rester dans la bonne mesure, parfois je me demande si on peut rester sereine quand on aime vraiment  , mais ça, je ne sais pas.

Si Charlotte avait été quatrième enfant et non, l’aînée, je l'aurais moins admirée, probablement, un peu amortie comme mère, j'aurais trouvé ses mots d'enfant et sa précocité, plus ordinaire et la pression aurait été moindre, aurait elle été la même ou pas, je ne sais pas. Le seul regret que j'ai eu, il y a dix- huit ans et encore à présent est qu'elle soit partie si tôt vivre sa vie loin de moi, je ne le regrette pas pour elle, mais pour moi.

 Je ne pense pas que j'aurais laissé la vie se faire ainsi à présent, je ne le pourrais tout simplement pas, mes gars me trouvent mère scottchante  mais ce sont des gars et ils savent gérer, enfin, je crois, enfin, j'espère.








Et comme cela, en allant vivre quelques jours dans sa maison, je retrouve ce qu'elle a bâti, avec son homme , avec un détachement plus grand qu'en leurs présences, je suis sans interférence, pas d'ondes qui brouillent mes perceptions et j'admire, découvre, admire le plus souvent et aussi déteste certains trucs (côté peinture...)

Si j'aime tant voir les maisons sans les gens il est vrai que je pense qu'elles disent tant des gens, et celle de ma fille aînée, dit sa filiation et aussi de ce qu’elle a bâti., je regarde toujours ainsi les maisons de mes enfants, avec amusement et parfois surprise, amusement devant les "héritages bavards" et surprise souvent devant les divergences.....

Mais c'est quoi ces têtes d'ancêtres? 

1 commentaire:

Martine a dit…

Et oui, nos enfants partent! Ils deviennent autre chose que ce que nous avons imaginé. Nous les voyons un peu comme "d'autres nous" et ils deviennent presque des étrangers. Ils ont atteint cette majorité que nous leur niions.
Parfois je me sens bizarre face à eux. Il y a discordance entre mes souvenirs et eux aujourd'hui. Ils sont eux et je suis moi!!!!! Le cordon s'est coupé!