mercredi 16 janvier 2013

Cohabiter avec une schtroumpfette

Je crois que c'est une grande première pour mon homme et moi, cohabiter avec un seul de mes petits enfants, Victoria qui nous connait très bien passe la semaine avec nous, il est convenu que si elle trouvait le temps trop long nous la ramènerions à Lyon chez ses parents avant. Pour le moment tout va bien!

Je réapprends à vivre normalement avec un petit enfant, étrange situation, où je m'astreint à ne pas écouter la radio, tente de ne pas dire trop de "gros mots" et surveille surtout mes conversations afin de ne pas traumatiser cette enfant. Etrange situation, où entre moment calme de sa sieste je peux jouer au Scrabble puis j’enchaîne sur un loto des fleurs qu'elle "adore" et la journée s'écoule doucement mais pas tant,  en essayant de ne pas oublier le goûter car mon mari la gaverait de chips dès 17h 30 pour me dire presque désolé au dîner:

Elle n'a pas faim, c'est normal elle a mangé des chips toute l'après midi

Alice si tu me lis ne me tues pas, ton père est intenable,  je dois  le surveiller lui aussi!

Définir le rôle des grands parents ne me parait pas évident, et encore moins celui que je dois tenir, celui d' une grand mère, je n'ai pas eu de grand mère paternelle et ne connaissais pour ainsi dire, pas ma grand mère maternelle que je voyais deux fois l'an quand j'étais en France, c'est à dire de temps en temps.

Je n'ai pu définir donc ce que j'aime ou pas chez une grand mère et trouver mes marques par rapport au repères posés, je n'en ai pas. La télé, les médias vous montrent des grands parents merveilleux qui poussent des petits vélos sans avoir mal au dos grâce à Phytalgic, pour moi c'est du flan, j'ai mal au dos et surtout pas du tout envie de pousser des petits vélos, enfin dans l'absolu, car là je devrais plutôt pousser une luge, mais la neige ne me plait que vue de l'intérieur de la maison dehors,  froid et mouillé ce n'est pas pour moi.

Nous instaurons alors  mon homme et moi des relations grands-parents, petits-enfants, sans trop nous occuper de ce que nous dit la société, j'ai instauré une règle simple, qui prévaut toujours.

Chez vos parents, dans votre maison, il y a des règles et vous devez vous y conformer, chez Pacha et Mamina il y en a d'autres et vous devez les respecter.

J'explique ensuite pour les plus grands que chaque maison, chaque éducation a des avantages et des inconvénients, que chaque parent fait ce qu'il pense être le mieux et basta! C'est une feuille de route qui me permet de vivre avec mes petits enfants sans m'épuiser ni m’essouffler à tenter d'endosser un rôle que je ne sens pas.

Chez nous il y a de grandes libertés et de grandes exigences, comme partout, mais ce ne sont pas les mêmes obligatoirement que chez leurs parents. Nous n'obligeons que très rarement un enfant à manger, lorsqu'il souhaite qu'on le serve, je lui sers de toutes petites portions, renouvelables comme il le souhaite,   mais j'exige (enfin selon l'âge) qu'ils finissent ce qu'ils ont demandé.  Je suis assez peu exigeante avec les bains et le brossage de dents,  je n'ai aucune attente dans leurs jeux, n'essaie pas de leur apprendre quoi que ce soit, enfin de façon consciente, mais tente tout de même qu'ils respectent "les conventions sociales" on dit "merci" et "s'il vous plait".



 En fait, je me comporte avec mes petits enfants grosso modo comme avec mes enfants lorsqu'ils étaient petits, durant leurs vacances, mais que le côté cool. Et JE PROFITE.

Pas d'ennui, pas de gâteau, pas de vélo, on fait ce qu'on veut! En essayant que l'enfant fasse aussi, dans la mesure du possible ce qu'il veut!

Pas d'objectif pédagogique, ni d'objectif éducatif, rien, et cela engendre du calme, nous sommes respectueux de ses horaires et envies, et elle respecte notre façon de vivre, au bout de 48 heures, c'est presque naturel, je sais que la semaine prochaine, je ne sursauterai pas si je dors jusqu'à 7h 15 sans avoir entendu ma petite fille, mais je sais aussi que son babil me manquera et que mon mari aussi trouvera la maison un peu vide.



                                   Vue du salon,  ce matin, après le biberon de Nesquick.


3 commentaires:

Martine a dit…

Oui, vivre avec nos petits enfants nous réapprend ce qu'est un enfant... On oublie si vite. Demain, je pars voir deux de mes petits chéris pour le WE. Je sais qu'ils m'attendent!

Ladywaterloo a dit…

Je suis certaine qu'ils t'attendent et entre les visites, avoir la certitude de cet amour de cette confiance est une joie, profites en bien, ils ne profiteront, eux, je le sais!

Clo a dit…

Je me demande souvent quelle grand mère je ferai... enfin, surtout quand je coince sur des réflexions de ma mère à mes enfants...
Nous avons la même règle que vous : autre maison, autre personne, autre règle et ça marche globalement. Si seulement ma chère mère ne cherchait pas à ratrapper les dégats de "cette catastrophique éducation" que nous donnons à nos enfants...
Bon, j'éxagère, mais c'est le feeling que je perçois alors que je sais bien qu'elle utilise un porte voix pour crier à la terre entière que ses petits enfants sont merveilleux et je sais aussi qu'elle en est très fière...
Mais percevant les choses qui fâchent, je réalise que rien n'est simple et me connaissant très entière et très tranchée... j'ai bien peur de ne pas si bien savoir couper mon vin ;-)
inch Allah... j'apprendrai sur le tas (en pensant à certains de vos posts, c'est sûr ;-D)