samedi 9 février 2013

Les mexicains mangent ils des galettes bretonnes?


Lorsque les français ne veulent pas parler de météo ou de politique de quoi parlent ils? De bouffe...


Depuis plusieurs années les gars me tannaient pour que j'achète fajitos et tortillas! Je résistais, cela en me disait simplement rien, pas ma culture.

 J'ai été élevée partie en France, en Afrique et aux Antilles, ma culture culinaire est donc très mélangée, je suis ventre à terre pour des pâtisseries orientales, je donnerai au moins un rosier contre une seule soupe aux haricots rouges trempés de cubes d'avocats, voire un féroce ou autres délices pimentés, mais suis assez imperméable aux charmes des endives au jambon, complètement réfractaire à tout gibier et pas vraiment convaincue par bien des cuisines....


Les enfants ont toujours trouvé que j'avais physiquement, un peu quelque chose d'asiatique, le fait est que j'adore la cuisine thaïe. Mon homme, bronzé,  se promenant au proche ou moyen orient, se fait interpeller en arabe et  même si ces gènes sont lointains, j'estime qu'ils parlent parfois dans son assiette.


La cuisine à la maison est donc un peu melting-pot, mais pas de féjitos ni de tortillas.Pendant les dernières vacances  alors que nous faisions un super marché Guillaume a, enfin, acheté de quoi préparer des galettes de maïs, Hubert et Valentin étaient ravis, j'étais heureuse de goûter ce truc que je ne connaissais pas, et surtout aussi que Guillaume se charge entièrement de la préparation d'un repas, ce qu'il fait régulièrement avec talent, il prépare les meilleurs croque monsieur du monde, fait sauter avec brio des crêpes et même les gaufres n'ont aucun secret pour lui.


Depuis ce super déjeuner mexicain, presque comme la pub à la télé, j'ai nettoyé les pots de sauces, pimentées, mais le paquet de fajita, racheté un ou deux week end plus tard, pour attendre le retour des gars dort tranquillement dans frigo. Hier mon homme le remarquant me dit

Ça il faut que je le rapporte à Valentin et Hubert!

J'approuvai et répondis
Oui, les gars et leurs copains  adoreront! 

Et rajoutai
Tu trouves ce truc meilleur que les galettes bretonnes toi?
Non!
Moi non plus!

De fait certains disent que "ça change" mais changer pour changer ne m'a jamais paru être une bonne idée, surtout pour moins bon, je suppose que des galettes de maïs faites maison sont très bonnes, mais rien ne me motive pour le moment de tenter cette aventure extrême. Lorsque je veux changer, je change la garniture des galettes bretonnes, pas les galettes!

Et ce matin en ouvrant le frigo, je me suis posée cette satanée petite question:
La ménagère moyenne mexicaine doit elle préparer des galettes bretonnes? 

Si oui, la gastronomie française a vraiment un pouvoir de persuasion extrême, si non, notre système d'export est un peu faiblard. J'ai imaginé la tête de la mexicaine cédant aux demandes de ses ados et préparant des galettes bretonnes, je suppose qu'il est possible qu'elle pense la même chose que moi, pas si différent, mais à qualité égale.


5 commentaires:

francoise a dit…

pas de politique, pas de météo, de la bouffe mexicaine,
mais tu te moques de nous ?
Alors que la truffade, la potée, le cassoulet, nous ravissent les papilles tout en légèreté... et même l'odorat après pour certain...
la honte sur moi...
je n'ai jamais goûté les fajitas...
Je n'avais jamais vu de Quentin Tarentino avant cet aprèm
tout arrive,
bon appétit

Sophie a dit…

Et alors Françoise, ce Tarantino, qu'est ce que tu en as pensé ?
Ton avis m'intéresse car d'un côté j'ai envie d'aller le voir, mais d'un autre, il parait que c'est bien violent niveau hémoglobine !

francoise a dit…

J'ai beaucoup aimé, c'est très violent, comme la violence de ce qu'on a fait enduré aux esclaves partout dans le monde
l'hémoglobine quand il s'agit de celle des esclavagistes, même sur les boules de coton ne m'a pas gêné, même à la fin, la salle riait,
bon, on ne riait pas sur les maltraitances subies jusqu'à la mort par les esclaves,
j'ai aimé comme mon fils de 20 ans tout content que j'aime comme lui,
ce que j'ai aimé surtout c'est le refus de la poignée de main, mon compagnon l'avait pratiqué une fois, pour une réception c'est violent aussi
je ne t'en dis pas plus
je me surprends moi même d'avoir aimé, je le reverrai avec plaisir
et voilà que je prends le blog de Lady pour un salon où l'on cause
bonne après midi

margo a dit…

Il me semble avoir compris que vous aviez vécu quelque temps à Djibouti, vous avez sûrement alors goûté les galettes d'injera avec tous les accompagnements pimentés qui vont avec. Moi, j'aime bien. Je vais d'ailleurs souvent dans un resto éthiopien de la capitale avec mes enfants mais je crois qu'en France on ne fait pas les galettes avec la farine de tef (trop dur à se procurer) mais plutôt avec un mélange de tef et de blé ce qui la rend moins acide. En ce qui concerne les produits de supermarché pour les galettes de maïs j'imagine que cela n'a rien à voir avec les galettes qu'une ménagère mexicaine fait dans sa cuisine, parce que les "old el paso" c'est hyper bourratif. J'ai essayé une fois d'en faire moi-même avec de la farine de maïs et c'était déjà mieux.
Bizarrement, ayant un papa du finistère je ne suis pas fana des crêpes et galettes mais j'en fais pour ma famille qui, elle, adore.

Ladywaterloo a dit…

J'adore Tarentino, mais je ne suis pas allée voir son dernier film. La violence qu'il exprime est toujours exacerbée en miroir des sentiments qu'il éprouve, et c'est un homme d'une sensibilité énorme.

Je n'ai jamais vécu à Djibouti, c'était un deal avec mon mari tout sauf les pays trop pauvres, j'ai néanmoins rejoint mon mari une semaine à Djibouti, j'en avais rapporté un sac de riz vide de l'aide alimentaire, que j'avais mis sur un mur d'un escalier, en "mémo" des vraies valeurs de la vie.