mardi 22 octobre 2013

Un seul instant et la vie peut basculer.

Tout le monde le sait, mais en général. on y pense pas.

Cette après midi, nous avons  rempli un panier de cèpes,  cèpes portés chez une amie citadine qui a ouvert sa maison pour les vacances. En rentrant chez nous, la minuscule route était calme,  les superbes chevaux dans les prés, le vieux monsieur que l'on rencontre souvent sur la route, entre son potager et sa maison avec son vieux panier en métal, panier à pommes de terre.

Vaches et vaux, vent si doux qui envahissait l'habitacle de la voiture et soudain,   cette  petite voiture bleue, qui avait fait un tonneau, les vitres éclatées et trois petits garçons assis au bord d'un fossé, le front en sang pour l'un d'entre eux. Il y avait déjà une voiture mais nous nous sommes arrêtés,  un grand père et une jeune femme rentrant d'une promenade, un instant d'inattention,  se retourner pour dire un mot aux enfants, même à 50km/heure c'est dangereux, la voiture a glissé vers le fossé et  a fait un tonneau.

L'état de choc des petits est, heureusement, à priori, le plus grave, petits gars, blancs comme neige, ne bougeant pas, en disant rien, durant les dix minutes où je suis restée avec eux, cela m'alarmait. Le grand père semblait aussi sur le point de faire une syncope, seule la jeune femme, s'occupant des petits semblait ne pas encore se rendre compte, leurs vies a failli basculer dans l'horreur. Simplement failli.


Le silence pesant, les mouchoirs en papiers imbibés d'eau pour étancher le sang. Nous sommes repartis assez vite, les jeunes adultes de la voiture ayant assisté à l'accident, étaient très responsable, trois voitures arrêtées sur cette minuscule route semblaient presque embouteillage, les secours étaient en route.

Alors nous sommes repartis et je sais que mon mari aussi comme moi pensera quelques jours encore à ces enfants et que nous sommes si heureux qu'ils aient eu leurs ceintures.


Aucun commentaire: