samedi 4 juillet 2015

L'honneur de Barkhane en berne.

Mais pourquoi donc j'ai si souvent du mal à avaler les faits  tels qu'on me les sert  en "menu du jour"?

Aujourd'hui je vais tenter à partir d'un fait divers de vous décortiquer le cheminement de ma pensée, au menu du jour, l'affaire des militaires français " violeurs d'enfants" au Sahel.



"Je suis abasourdi. Ça fait trois jours que je ne dors pas", raconte Ben Ouédraogo, le père d'une des deux victimes présumée d'attouchement sexuel. Le jour des faits relatés, la fillette de 5 ans, élève en CP, passe l'après-midi dans une piscine avec l'une de ses amies, accompagnées par la mère de cette dernière. "Là, elles ont rencontré deux messieurs. L'un des deux s’amusait particulièrement avec les enfants", dit-il. 

"Sympathiques", les deux hommes sont ensuite invités à prendre un café chez la mère de l'autre fillette, âgée de 3 ans. Ben Ouédraogo, venu dans la soirée chercher son enfant, les y rencontre brièvement. "Ce sont des soldats bien baraqués, bien costauds." Quand les deux membres des forces spéciales quittent à leur tour les lieux, l'un d'entre eux oublie sa caméra, piquant la curiosité de son hôte. Qui pensant y découvrir des images de combats ou de sauts en parachute, se retrouve à contempler des attouchements perpétrés sur les deux fillettes. 
Pourquoi ne le jugerait-on pas ici ?
  
"Les faits sont ignobles", affirme Ben Ouédraogo, au bord des larmes. Cet artiste-graphiste de 31 ans, qui a lu "les dépositions", n'a toutefois pas vu la vidéo, consignée à l'ambassade de France, d'où on l'a selon ses dires "poliment écarté". "On a appelé la mère de ma fille (dont il est séparé, NDLR) qui est de nationalité française. On m’a dit que l’un des deux parents suffisait lors de l’audition pour la vérification des faits." La suite de l'histoire suscite chez lui davantage de colère. Plus agité, il narre la "frustration" ressentie de n'avoir pas été entendu par les gendarmes tricolores venus depuis le Niger enquêter sur l'affaire. 

"Ça veut dire que n’importe qui peut faire n’importe quoi du moment qu’il est soldat, étranger, Français. Mais pourquoi ne le jugerait-on pas ici ? Il y a bien une justice, des lois" au Burkina, s'énerve-t-il. (...) 

RTL

  Deux petites filles de 3 et 5 ans batifolent seules dans une piscine de grand hotel, alors qu'elles ne savent pas nager, le Burkina Faso n'est pas au bord de la mer, et les gamins ne savent que très rarement nager à 5 ans, et pratiquement jamais à 3 ans, elles devaient donc être équipées de brassards. Je tente de reconstituer la "scène" dans ma tête, un gars jouant avec les deux  petites filles  bardées de brassards, les violant et  l'autre filmant sous l'eau.  Aucune fillette ne criant ni ne se débattant malgré les attouchements subis?

Seule la mère d'une petite fille était présente mais pas  "surveillante", l'attitude des petites filles et des militaires aurait dû  sinon l'alerter.

 Les mères regardent leurs enfants, même si elles draguent à côté, elles regardent assez pour voir  comment se comportent leurs enfants, surtout si elles ne connaissent pas les personnes qui s'en occupent et si ce sont des cibles  (sexuelles/profits) potentielles, d'ailleurs les militaires sont allés chez cette femme "boire un verre" après la séance baignade. Le café pudiquement évoqué ici, est un verre dans bien d'autres articles

Les deux soldats étaient au Burkina Faso pour participer à l'opération antiterroriste Barkhane, lancée début août 2014 au Sahel et conduite par l'armée française. Les faits présumés ont eu lieu dimanche, dans la piscine d'un hôtel de Ouagadougou, dans un contexte "très alcoolisé", selon une source proche du dossier.
Les victimes sont deux fillettes franco-burkinabè de trois et cinq ans. Selon les premiers éléments de l'enquête, la mère de la plus jeune serait allée se baigner dans cette piscine, où elle aurait lié conversation avec les deux soldats avant de les convier à son domicile pour boire un verre. L'un des deux hommes y aurait oublié sa caméra portative.
La mère aurait alors visionné les images, des scènes filmées sous l'eau, et vu des attouchements auxquels l'un des soldats se serait livré sur les fillettes. 


Il est certain que ces militaires ont violé ces petites filles (enfin pour l'un  d'entre eux) il est aussi hélas possible que la mère n'a rien fait pour faire cesser ces attouchements qu'elle a  probablement vu.  Il parait que la vidéo est longue et explicite. La caméra "oubliée" est la cerise sur le gateau, mais qu'avaient donc fait ces deux soldats pour oublier cette caméra? Caméra à laquelle ils devaient tenir tant pour elle-même que pour les merveilleux moments enregistrés.

 Ils avaient trop bu,  ils avaient probablement sauté la mère chez elle, mais qu'avaient -ils  donc bu?


Si cette histoire se passait en France j'aurais aimé en savoir plus sur le passé de ces petites filles, pourquoi n'ont elles pas protesté? Pourquoi n'ont elles pas crié? Pourquoi ne se sont elles pas débattues? J'aurais aussi aimé en savoir plus sur cette femme, mère au comportement si étrange.

Mais cela se passe au Burkina et on ne saura rien de plus, sauf que deux hommes complètement beurrés, voire drogués (à quoi?) ont violé deux gamines, et que ces actes seront heureusement punis, j'espère fort sévèrement d'ailleurs.




Les Forces Spéciales auxquelles appartenaient ces deux hommes sont en opération  Barkhane, mission anti-terroriste menée au  Sahel, Tchad, Niger, Mali et Burkina.



Il devient urgent que la France sélectionne avec des critères plus sévères ses militaires, et que les Forces Spéciales continue à engager certes des brutes mais des brutes un peu moins brutes, voire, plus du tout brutes, quitte à  renoncer à certaines missions si terribles qu'elles en deviennent impossibles.


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